Depuis plusieurs décennies,
Haïti fait face à une culture d’impunité profondément enracinée, marquée par la
répétition de violations des droits humains, la faiblesse institutionnelle et
la récurrence des crises politiques. Malgré quelques tentatives, comme la
Commission Nationale de Vérité et Justice (1995) ou le procès Duvalier (2011),
aucune approche cohérente n’a permis de réparer durablement les torts subis par
les victimes. Ce rapport identifie les principaux défis à surmonter pour
établir une justice transitionnelle efficace et propose des solutions adaptées,
inspirées de modèles internationaux, afin de poser les bases d’une
réconciliation durable et d’un État de droit en Haïti.
PROBLÈMES CRUCIAUX IDENTIFIÉS
ü Les auteurs de violations des droits
humains et de corruption bénéficient d’une totale impunité.
ü L’utilisation des groupes armés par les
élites politiques a effacé la confiance des citoyens envers la justice et les
institutions.
ü Manque de compétences juridiques sur les
lois internationales.
ü Absence de ressources humaines et
financières pour conduire des enquêtes.
ü Peur des représailles chez les victimes et
témoins.
ü Fractures historiques liées à la couleur,
la classe et le lieu de naissance.
ü Méfiance généralisée et incapacité à
construire une cohésion sociale autour d’une mémoire partagée.
SOLUTIONS EXISTANTES ET
FAISABLES
RÉSULTATS OBSERVÉS À L’ÉTRANGER
RECOMMANDATIONS POUR HAÏTI
PLAN D’ACTIONS
ü Phase 1 – Préparation (6 mois) : sensibilisation, consultation
communautaire, cartographie des zones affectées, formation de médiateurs.
ü Phase 2 – Lancement (1 à 2 ans) : dialogues réparateurs, programmes
pilotes de réparation collective, centres de transition pour les
ex-combattants.
ü Phase 3 – Justice et vérité (2 à 5 ans) : création d’une Commission Vérité,
formation du personnel judiciaire, mécanismes hybrides avec partenaires
internationaux, et travaux communautaires pour les anciens membres de groupes
armés.
La justice transitionnelle en
Haïti doit être envisagée comme un processus à la fois institutionnel et
communautaire, plaçant les victimes au centre et favorisant la guérison
collective. En s’inspirant d’expériences comme celles de l’Argentine, de la Colombie
et de l’Ouganda, le pays peut amorcer un véritable processus de vérité, de
réparation et de réconciliation. Le succès de cette démarche dépendra de la
volonté politique, du renforcement institutionnel et de la participation active
de la société civile.
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mso-bidi-theme-font:minor-bidi;mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:EN-US;
mso-bidi-language:AR-SA">N.B. : Ce rapport est rédigé par Isabelle CLÉRIÉ,
dans le cadre du Projet Tchala Devlopman porté par JobPaw.
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