La Grand’Anse est souvent surnommée « le poumon vert d’Haïti » en raison de son couvert forestier encore relativement dense, notamment dans des zones comme le parc national Macaya. Cette particularité confère à la région un rôle essentiel dans la régulation climatique, la protection des sols et la conservation de la biodiversité. Son agriculture diversifiée – cacao, café, fruits tropicaux, racines et tubercules – constitue déjà une base solide pour développer des filières respectueuses de l’environnement.
L’économie verte dans la Grand’Anse repose sur plusieurs axes stratégiques :
Adopter une économie verte n’est pas seulement une réponse aux défis environnementaux ; c’est aussi une opportunité de créer des emplois et de stimuler l’entrepreneuriat local. Les jeunes et les femmes, particulièrement touchés par le chômage, peuvent trouver dans les secteurs de l’agroécologie, de la production énergétique propre ou du tourisme responsable des débouchés porteurs.
La transition vers une économie verte nécessite cependant des politiques publiques cohérentes, des financements adaptés et une forte implication des communautés locales. L’éducation environnementale, l’appui technique aux agriculteurs et le renforcement des infrastructures sont autant de conditions indispensables pour réussir ce virage.
Pour économiste Daniel DEMOSTHENES ( consultant en finance climat), la Grand’Anse se trouve aujourd’hui à un carrefour historique.
Miser sur l’économie verte, c’est choisir un développement qui allie croissance économique, équité sociale et préservation des écosystèmes. C’est aussi offrir aux générations futures un cadre de vie plus sain et plus résilient. En valorisant ses atouts naturels et en investissant dans des pratiques durables, la Grand’Anse peut devenir un modèle d’économie verte non seulement pour Haïti, mais pour toute la Caraïbe .
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