Le secteur culturel, artistique et du divertissement en Haïti représente un potentiel considérable pour le développement économique, social et identitaire du pays. Pourtant, il reste marqué par un cadre légal dépassé, une absence de stratégie publique claire et un manque d’investissements structurants. Ce rapport identifie les principaux obstacles à la valorisation du secteur et propose des solutions adaptées, inspirées des modèles canadien (Ontario) et dominicain, afin de faire de la culture et des loisirs un moteur durable de croissance et de cohésion nationale.
PROBLÈMES CRUCIAUX IDENTIFIÉS
ü Lois vieillissantes, incapables de réguler efficacement les pratiques contemporaines (audiovisuel, multimédia).
ü Faiblesse des mécanismes de financement et de contrôle des fonds publics.
ü Manque de plan spécifique pour la culture, les loisirs et le sport.
ü Non-respect du droit fondamental d’accès à la culture.
ü Rareté des investissements publics et privés.
ü Dépendance aux programmes de subvention des bailleurs internationaux.
ü Déclin de l’industrie du cinéma et des espaces de divertissement.
ü Absence d’implication des collectivités territoriales dans la gouvernance culturelle.
ü Concentration des décisions au niveau central.
ü Faible valorisation des sites classés par l’UNESCO et du patrimoine immatériel (ex. : Soup joumou).
ü Manque d’initiatives pour exploiter le compas haïtien et d’autres expressions culturelles.
SOLUTIONS EXISTANTES ET FAISABLES
ü Incitatifs financiers, dispositions fiscales, protection de la propriété intellectuelle.
ü Politique culturelle intégrée et dynamique.
ü Cadre légal moderne, institutions de soutien et fonds publics dédiés.
ü Stratégie axée sur la culture et le divertissement comme piliers du tourisme.
ü Projets d’envergure (ex. Punta Cana) et loi CONFOTUR favorisant l’investissement.
ü Gouvernance impliquant le ministère de la Culture et divers acteurs institutionnels.
RÉSULTATS OBSERVÉS À L’ÉTRANGER
ü Contribution annuelle de 27 milliards $ au PIB, soit 3,8 %.
ü Plus de 254 000 emplois créés dans le secteur.
ü Renforcement du tourisme et de l’identité culturelle.
ü Le tourisme représente plus de 28 % du PIB.
ü 500 000 emplois directs et près de 2 millions d’emplois directs et indirects générés.
RECOMMANDATIONS POUR HAÏTI
La culture, les loisirs et le divertissement constituent des atouts majeurs pour la relance économique et sociale d’Haïti. En s’inspirant des expériences canadienne et dominicaine et en adaptant leurs modèles au contexte local, Haïti peut transformer son patrimoine matériel et immatériel en un levier de croissance inclusive et durable. Une volonté politique ferme, une gouvernance transparente et une implication active des collectivités et de la société civile seront essentielles pour bâtir un secteur culturel dynamique et porteur de développement.
N.B. : Ce rapport est rédigé par Claude Junior EMILE, dans le cadre du Projet Tchala Devlopman porté par JobPaw.
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