Diakonie Katastrophenhilfe fait partie du domaine d’activités de Diakonie OEcuménique dans le cadre de l’organisation de service diaconal de l’Eglise Evangélique en Allemagne (EKD) dont le siège est à Berlin. Depuis 1954, Diakonie Katastrophenhilfe (Diakonie Aide d’Urgence) porte secours là où la détresse est la plus grande. Elle fournit de l'aide humanitaire dans le monde entier et soutient les personnes qui ont été victimes de catastrophes naturelles, de guerre et d’expulsion et qui ne sont pas en mesure de faire face par leurs propres moyens dans cette situation d'urgence. Il s'agit d'un effort pour aider les personnes en grand besoin - dans le monde entier, indépendamment de leur couleur, de leur religion et de leur nationalité. L'un des principes les plus importants de son travail est l'impartialité et l'indépendance. Notamment dans les zones de conflit, il attache une grande importance à l'affirmation de son indépendance de toutes les parties concernées.
Diakonie soutient chaque année environ 140 projets dans le monde entier. La nature et l'étendue de l'assistance sont ajustées à la situation dans la zone sinistrée dans le cadre des possibilités offertes. Les mesures d'aide sont conçues pour s'adapter aux conditions locales et sont intégrées dans le contexte économique, social et politique d'un pays ou d'une région. Ils sont ajustés pour répondre aux besoins et à la situation des victimes, respecter la dignité des personnes, et de protéger les lois en vigueur et des traditions. Le travail de Diakonie se conforme strictement au code de conduite de l’aide humanitaire.

Contexte en Haiti
Diakonie Katastrophenhilfe travaille en Haiti depuis 2005 suite à l’inondation aux Gonaïves. Ensuite elle a concentré son travail depuis 2006 dans le Sud-Est du pays à travers des projets de prévention de catastrophes, de réduction de risques de catastrophes naturelles, sécurité alimentaire et de réponse à l’urgence. Depuis le tremblement de terre DKH travaille avec 6 partenaires locaux. Basé sur une analyse de vulnérabilités et une analyse multirisque, trois zones du pays ont été définies comme prioritaires, le Sud-Est, le Nord-ouest et le Sud, où des indices alarmantes ont été enregistrés, entre lesquelles les risques et désastres naturels, l’indisponibilité alimentaire, le faible accès aux services de base et la dégradation de l’environnement. Dès lors elle travaille au niveau de 3 secteurs d’intervention: la sécurité alimentaire, la gestion de risques naturelles et l’habitat et infrastructure.

Objectifs de l'évaluation
L'évaluation se situe à la fin du projet. Elle doit permettre d'évaluer ce qui a été réalisé, d'en tirer les principales leçons apprises, et de préparer l'avenir à court terme (fin du projet) et à moyen terme (futur projet 2013-2014 à présenter à Diakonie).
L'évaluation portera de manière globale notamment sur :
• Pertinence des objectifs par rapport à la demande des bénéficiaires, aux problématiques locales liées au contexte humanitaire de l’agriculture urbaine et périurbaine dans les zones concernées, aux politiques et programmes prévus et mise en oeuvre par le gouvernement et les autres programmes de coopération
• Cohérence entre les objectifs, les actions prévues et les moyens.
• Efficience dans la mise en oeuvre des activités.
• Efficacité dans l'atteinte des résultats
• Impacts du projet à court, moyen termes
• Pérennité des actions mises en oeuvre et des bénéfices obtenus
Une analyse plus détaillée sera faite sur chaque composante du projet
a. Pertinence, efficacité, impacts et pérennité des actions de création et renforcement des comités de gestion et du réseau de transformation
- Le processus de sélection des bénéficiaires
- Le programme de formations dispensées, son contenu et sa méthodologie
- Les accompagnements post formation mis en oeuvre
- Les impacts des formations dispensées
- L’évolution organisationnelle des comités de gestion et du réseau de transformation
- l’acquisition de connaissances et compétences par les techniciens
b. Formation des agriculteurs et expérimentation participative de pratiques agro écologiques, l'évaluation portera sur :
- Le choix de travailler avec des groupes pilotes
- Le choix des contenus des formations pratiques diffusées aux groupes
pilotes
- Les modalités de diffusion des formations aux groupes pilotes
c. Analyse des impacts en termes de :
- Niveau d’adoption général des pratiques diffusées
- Adoption de pratiques alternatives à l’utilisation de pesticides et fertilisants
chimiques
- Niveau de diversification et choix des cultures
- Evaluation du nombre d’agriculteurs ayant augmenté leur revenu annuel
moyen et quantification de cette augmentation
- Choix des espèces animales utilisées dans l’élevage
- L’impact socioéconomique :
 Le projet a-t-il atteint et amélioré la situation des familles les plus vulnérables qui ont été affectées par le séisme du janvier ? Ces familles vulnérables sont composées d’enfants moins de 5 ans, de personnes âgées, handicapés, femmes enceintes qui ne peuvent pas couvrir leurs besoins de base parce que leur force de travail a été réduite à cause de leur situation et ne pouvant pas ainsi prendre part aux activités du projet.
 En ce qui concerne les bénéficiaires participant dans les activités de transformation agricoles, réaliser une analyse de la rentabilité, de la durabilité et de l’efficience de cette activité tant au niveau individuel qu’à l’intérieur du réseau de transformation qui a été créé.
 L’analyse socio-économique en comparaison des poulets de race locale produits et des poulets de race importée
d) Prospective :
L'évaluation proposera des pistes de travail pour la poursuite du projet dans les domaines
suivants :
- Partenariats à maintenir, à arrêter, à modifier.
- Nouveaux partenariats à mettre en place
- Activités à poursuivre, à arrêter, à modifier.
- Nouvelles activités à mettre en place
- Conditions de pérennisation des actions à mettre en oeuvre
7. Produits attendus
Un rapport d'évaluation en français
Des recommandations pour le court et le moyen terme
8. Méthodologie Durée et Calendrier indicatifs
L'évaluation devra prévoir au moins une semaine de terrain. Afin de recueillir des données quantitatives, des enquêtes auprès des bénéficiaires devront être réalisées. L'équipe du projet pourra y participer. Dés qu'il sera désigné, le consultant pourra prendra contact avec l'équipe pour mettre au point les modalités de cette enquête qui pourra être réalisée avant la mission de terrain.

Les compétences suivantes sont recherchées:
i) connaissance et expérience professionnelle en matière d'évaluation de projets,
ii) expérience en matière d'agriculture urbaine et péri urbaine pays tropical
iiii) expérience dans l'analyse des filières
iv) expériences en renforcement communautaire
v) Pratique courante du français

Les candidats intéressé doivent envoyer une proposition technique et financière de 10 pages au maximum (ainsi que leurs CV, en soulignant les points les plus pertinents pour cette évaluation), à l’adresse électronique suivante : dkh.recrutement@gmail.com