Bagasse comme energie alternative au bois de feude Lidwine Hyppolite| JobPaw.com

Bagasse comme energie alternative au bois de feu


Le Bureau des Mines et de l’Énergie estime à plus de 380 000 TM/an la quantité de bagasse non utilisée en Haïti. Cette sous-utilisation de la bagasse dans les entreprises de transformation de la canne à sucre semble être liée à divers facteurs d’ordre technique, économique et social. La présente étude se propose d’analyser les principaux facteurs limitant l’utilisation de la bagasse dans les ateliers de rapadou de Thomonde. Les hypothèses retenues en la circonstance sont au nombre de trois et s’expriment comme suit : ► La sous-utilisation de la bagasse est due à l’usage de foyers et/ou de chaudières inadaptés à sa combustion. ► La sous-utilisation de la bagasse peut être aussi expliquée par le fait que le taux d’humidité de la bagasse est supérieur à la valeur requise pour une combustion efficace. ► Les exploitants ne peuvent pas moderniser leur atelier pour une consommation accrue de la bagasse parce qu’ils n’ont pas accès au crédit. Afin de vérifier les hypothèses susmentionnées, une enquête approfondie a été effectuée sur le terrain selon les techniques statistiques les plus appropriées tandis que des échantillons de bagasse prête à être utilisée ont été prélevés afin de pouvoir calculer le taux d’humidité au soleil et au laboratoire. Les résultats obtenus ont révélé ce qui suit : ► La première hypothèse a été confirmée parce que 77% des ateliers de rapadou utilisent des foyers et/ou de chaudières non adaptés à la combustion de la bagasse. ► On a trouvé que le taux moyen d’humidité de la bagasse prête à être utilisée était de 23%, donc inférieur à la valeur de 30% requise pour une combustion efficace. Ce qui laisse à comprendre que le taux d’humidité de la bagasse ne représente un facteur limitant à son utilisation comme combustible. Néanmoins, la bagasse peut se réhumidifier quand elle est exposée à l’air libre, comme c’est le cas à Thomonde. La seconde hypothèse a été partiellement confirmée. ► La majorité des ateliers de rapadou (75%) n’ont pas accès au crédit institutionnalisé parce que les sources de crédit sont rarissimes alors que les taux de crédit pratiqués au moins 15% l’an sont nettement prohibitifs et supérieurs à 15% l’an, taux le plus élevé souhaité par les bénéficiaires. La troisième hypothèse a donc été vérifiée. Autrement dit, l’augmentation de la consommation de bagasse dans les ateliers de rapadou de Thomonde passe par la modernisation de ces derniers et l’accès au crédit pour supporter l’investissement de départ. La modernisation suppose l’introduction d’équipements mieux adaptés à la combustion de la bagasse tandis que cette dernière, une fois séchée, doit être protégée des intempéries pour éviter la réhumidification subséquente.
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Rubrique: Mémoire/Travaux
Auteur: Lidwine Hyppolite | ludmire@yahoo.fr
Date: 5 Jan 2014
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