Comment pouvons- nous, en tant que jeune, contribuer améliorer l’image du College Marie Annede Lude Sankara Desir | JobPaw.com

Comment pouvons- nous, en tant que jeune, contribuer améliorer l’image du College Marie Anne


Rien que de la volonté et un premier pas pour tout changer
Le Collège Marie-Anne est un établissement, vieux de 48 ans, où toujours, la diversité s’est côtoyée pour converger vers un idéal commun «Savoir pour mieux servir». « C’est l’espace qui a su faire fructifier notre intelligence, stimuler nos réflexions... pour donner place à notre créativité. » nous révèlent quelques anciennes. C’est ce carrefour où s’entrecroisent, des fragments d’idées éparses, desquelles jaillit toujours de la lumière. C’est le fruit d’une initiative. En effet, c’est le premier pas de Mère Marie-Anne, qui, suivi de beaucoup d’autres, a fini par conduire les Sœurs de Sainte-Anne en Haïti en 1965, après la fondation de la congrégation en 1850. Et, à en juger par les fruits de cette semence, qui n’ont guère encore fini de mûrir, il serait impossible de ne pas avouer qu’elle a réussi.
Et l’histoire continue... Après le séisme, fut détruit, notre bâtiment, emportant vies et biens matériels. En effet, les retombées de ce funeste événement ne furent pas bénéfiques à ce bout de terre où se conjuguent, le verbe « éduquer » et ses synonymes. De là étant, nous sommes passés à de simples hangars, abritant des élèves dont l’efficience a été conservée. Aux premiers abords, la reprise des cours paraissait difficile à cause du brusque changement de local, du traumatisme des filles... Somme toute, ce fut une bénédiction de Dieu car, nombreuses ont été les écoles qui, après ce drame, s’étaient démises de leur fonction qu’est d’apporter le pain d’instruction aux futurs concitoyens haïtiens. Ceci fut sans doute une expérience destinée à créer en nous ou prélever de nous quelque chose dont nous ignorions l’existence. Face à cette situation, chacun présageait un lendemain bien meilleur que ce que le passé lui-même eut été. Tant bien que mal, on s’y était accommodé. Jusqu’au jour où... Ce feu qui n’a jamais cessé de pétiller a attiré les horizons les plus lointains, les projets venants de coutumes les plus insolites. Et maintenant, grâce à une coopération Taïwanaise notre école revêt une peau encore plus belle. Localisée à Bourdon, à proximité de la paroisse du Christ-Roi, elle domine la région entière. Et tout ceci, parce que nous, filles d’Esther, avons conquis l’aurore bien avant qu’elle ne frôle notre atmosphère et ne surgisse à l’horizon! Comme de grandes soldates, nous nous sommes emparées du bonheur, et nous allons veiller à ce que celui-ci demeure à jamais. Et donc «Un présage, une réalité!!!» L’Eternel donne, Il ôte pour redonner, Que son nom soit béni! Et aux jours de notre inauguration(les 16 et 17 mai 2013), c’est ce que nous n’avions cessé de faire: Bénir son saint nom. Merci Seigneur pour ce présage devenu réalité. Pour toujours elle sera : la preuve irréfutable de l’efficacité de la prière adressée avec foi, du pouvoir de la solidarité, et de ta puissance. Marie-Anne hier, un souvenir, une émotion... Marie- Anne aujourd’hui, un rêve, une réalité, une motivation... Marie-Anne demain et toujours, un objectif, une vision....
Construire de grands projets n’est rien; l’ardu c’est de les mettre en application, de les réaliser efficacement. L’homme à une certaine période de sa vie, fomente des projets qu’il aimerait voir se concrétiser. Cependant, aussi nombreux soient ils, tant qu’ils ne sont pas convertis en actions, ils restent dans la limite du discret, de l’irréel. Intervient maintenant un des rôles des établissements scolaires qu’est de guider ces projets, d’en permettre la réalisation efficace par la formation. Nous, jeunes du CMA, synonymes de dynamisme, de vitalité, futures concitoyennes, reflétons notre personnalité à travers nos talents. Nous sommes la souche de toute amélioration, car notre esprit innovateur, notre audace reflète une image nette de ce que nous représentons. Au C.M.A, nous formons une petite société, et le devenir de notre collège dépend de ce que chacun de nous entreprend. C’en est de même pour un pays et ses citoyens. Haïti attend que tous posent des actions successives et progressives qui visent à son amélioration. Il faut que chacun se dévoue à cette noble tâche. Étant habituées à la faire dans les écoles, il ne sera plus difficile de mettre ses compétences au service du pays. Un engagement à améliorer l’image du collège peut donc contribuer efficacement à améliorer celle du pays. Ici, au collège, une prise de conscience est avant tout nécessaire. Il faut d’abord que notre fierté atteigne son summum. Ainsi, partout notre comportement la reflètera. Il y a de ces gens qui ne nous connaissent qu’à être pointilleuses. Cependant, il est inconnu que l’on réalise beaucoup en dehors de l’école: l’aide aux démunis, les journées caritatives, notre participation dans l’alphabétisation de personnes âgées (chose que le séisme a fait cesser.) Pour améliorer notre image, nous devrions nous adonner davantage à des activités sociales, nous exercerions en même temps nos acquis.
Le collège après sa reconstruction, longue de 16 mois, rayonne à nouveau de mille feux. Voir les gens lancer des regards admiratifs à ce bâtiment qui prenait forme sous leurs yeux! Que de souvenirs qui rendent les Mariannistes encore plus fières qu’elles ne le sont déjà. Devient maintenant un devoir, celui de protéger patrimoine qui répond aux normes parasismiques et environnementales: résistance jusqu’à 8.1 selon l’échelle de Richter, filtrage des eaux usées avant retour de celles-ci dans la nature... Née d’abord à Morne-à-Tuf, en 1965, puis relogée à Christ-Roi, en 1971, notre école, joue depuis longtemps, un rôle important dans l’apport de cadres au pays. Pour ce faire, elle a recourt à un système à la fois efficace sur l’heure que prévoyant. Partant du personnel de maintenance pour arriver à la Direction générale, tous fournissent l’effort qu’il faut pour la faire fonctionner. Partant du principe que rien n’est parfait, il reste à croire que ce fonctionnement peut être encore amélioré. Le terme amélioration relaterait dans notre cas, une manière de faire compatible et répondant encore plus aux exigences du temps, des idéaux... Aussi, la communication entre nous et l’administration devrait reprendre comme avant. D’où la nécessité pour les Mariannistes de s’arranger pour mettre sur pied un comité général. Il serait un espace de discussion et rétablirait les rapports entre élèves et administration. C’est l’un des pas à faire pour réussir à œuvrer à ce niveau.
Pour atteindre la perfection, ce fonctionnement requiert aussi que l’espace soit sain. Ainsi, des actions qui n’affectent en rien la dignité sont prônées: veiller à la propreté, ménager la cour de récré, les salles de classe, les cabines de toilettes... C’est alors que, naîtra un sentiment d’appartenance et de redevance qui finira par croître et être profitable au pays. C’est pourquoi, Sœur Marjorie, la Directrice générale, voulant avoir cette satisfaction, ne rate jamais une occasion de nous rappeler ces comportements. Quel haïtien ne rêve pas d’avoir un pays où les déchets ne s’amoncèlent plus dans les rues ? Au C.M.A, on reçoit de la visite à longueur de journée, c’est pourquoi l’espace doit être toujours accueillant. Avec un personnel de maintenance très compétent, nous nous arrangeons pour qu’il le soit. Et, il l’est! Cependant, chez nous nous avons constaté qu’il manquait de verdure, de naturel, de tranquillité d’esprit. Prônant et voulant arbitrer le reboisement du pays, l’effort à faire par les Mariannistes serait de donner le coup d’envoi au C.M.A en planifiant des jours de plantation guidée de plantules, d’arbres que l’on aurait à entretenir. En ayant l’aptitude nécessaire, elles pourront extrapoler ces connaissances pour le bien de la communauté. Le reste ne dépend pas vraiment de nous, nous ne pouvons qu’en faire la proposition et si possible participer à leur réalisation. Nos requêtes s’arrêtent alors sur l’aménagement d’une grande cafétéria, d’un gymnase mieux équipé... Si ces suggestions sont prises en compte, le collège se transformera en vraie destination tant paradisiaque que moderne. Un tel milieu ne pourra que favoriser l’apprentissage. Celui-ci est assuré par un autre groupe de maillons dans la chaîne: les professeurs. Ce sont eux qui donnent une forme à notre matière grise. Ce qui fait notre force au C.M.A est le fait certain et constaté que, la communication étant à la base de toute transmission de connaissances entre élèves et professeurs, pour un pays comme le nôtre, est sans conteste au niveau le plus élevé. Par pays comprenons, un état d’indisponibilité des professeurs et la disparition de la confiance. Selon Mr Kercy (notre professeur de chimie), cette relation peut être qualifiée de relation amicale et parfois même de relation entre père et fille. Elle est ponctuée par le respect, la discipline, la confiance. Notre performance s’explique donc par le fait qu’avec nos professeurs et nos camarades, se crée un climat familial, ce qui affecte positivement notre style académique. Ainsi, se doit-on de maintenir ce standard. L’amélioration dans ce cas serait de faire montre d’encore plus de respect et de les valoriser comme les bienfaiteurs qu’ils sont.
C’est ce système de travail qui est à la base de notre fluidité du langage, de nos rendements scolaires, de notre comportement distinct... Tant de facteurs qui caractérisent la plupart des élèves fréquentant les établissements congréganistes. Que faire pour peaufiner ces performances? Ces stimulants doivent être aussi bien internes, qu’externes. Par externes voyons les instances gouvernementales concernées mais abordons pour cette fois l’aspect interne. Une attention beaucoup plus particulière est requise par les nouvelles de la 7ème année. Généralement, garder le rythme pour les quelques unes ayant pu être admises s’avère parfois très difficile. Du coup, la responsabilité des plus grandes s’amplifie. Toujours pour l’amélioration de notre performance, intervient une méthode non négligeable qu’est la perpétuité d’une compétition. Aussi, connaître le vrai sens de ce mot aura un impact positif sur le pays dans un futur proche. Elle nait dans la franche camaraderie, repose sur la confiance. Pas de coup bas, ni tricherie, pour que le résultat sente meilleur. Ainsi, l’éclat d’une récompense méritée, demeurerait à jamais. Les élèves du C.M.A doivent alors se lancer dans cette compétition et se rendre à l’évidence que la performance de l’école dépend entièrement la leur qui doit être en majorité plus que satisfaisant. Ainsi donc, les classes phares, les dispenses d’examens du 3ème trimestre, les tableaux d’honneurs... toutes ces méthodes visant à accroître notre performance auront leur vraie raison d’être. Comprenons aussi qu’un plongeon dans le passé pourrait nous aider à appréhender la présente réalité. Tous ces facteurs visent à améliorer, à changer en mieux l’image que nous projetons. Mais, pourquoi nous améliorer? Des milliers de regards sont fixés, voire figés sur nous. Ils attendent plus que le meilleur. On n’a pas droit aux faux pas car nous avons beaucoup d’attentes à combler. D’où notre premier stimulant. Nous devons toujours être en quête de surplus. C’est bien le cas, et c’est pourquoi nous nous améliorerons ; pour faire honneur à notre emblème: ces luxuriants lauriers, ce livre dont les teintes ont parfois pâli, et ce flambeau que les eaux ténébreuses n’ont pas su vaincre. Nous devons arriver à nous surpasser encore et encore parce que: Savoir pour mieux servir est notre devise.
Ce texte a été rédigé par Gedeon Beverlye, Desir Lude Sankara, Saint-Fleure Medjine

Rubrique: Education
Auteur: Lude Sankara Desir | sankou.princesse@yahoo.fr
Date: 6 Dec 2013
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