Dette publique extérieure, taux de change réel et croissance économique dans les PPTE africainsde Nalph LUKUNDA NTEMO| JobPaw.com

Dette publique extérieure, taux de change réel et croissance économique dans les PPTE africains


Cette étude qui a porté sur la dette publique extérieure, le taux de change réel et la croissance dans les PPTE africains a tenté de discuter de la problématique de l’endettement, compétitivité et croissance économique dans ces pays. L’objectif poursuivi est la détermination des effets du fardeau de la dette sur le taux de change réel, et in fine sur la croissance. Le choix s’est porté sur huit pays de l’Afrique au Sud du Sahara ayant atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE et pour une période allant de 1990 à 2008. La méthode économétrique utilisée a été celle des données de panel en cointégration, notamment le recours à un modèle à effets fixes afin de saisir les spécificités liées à chaque pays ; et le modèle à correction d’erreur nous a permis de saisir les dynamiques de court et de long terme. Globalement, il ressort de cette analyse que la dette n’a joué aucun impact dans la compétitivité de ces économies durant la période. Par là nous concluons que notre première hypothèse, qui stipule que « l’endettement induit une appréciation du taux de change réel à court terme, et une dépréciation à long terme », ne s’est pas vérifiée. Le désajustement du taux de change réel est plus expliqué par la production, les dépenses et les recettes. Donc ce sont ces variables qui ont plus joué dans la compétitivité de ces économies. Mais, si ces pays optent pour le surendettement au moment où ils sont sous des réformes, cela déprécierait leur taux de change réel à long terme. En ce qui concerne la relation endettement - croissance, la seconde hypothèse du travail, l’on constate qu’entre 1990-2000, l’effet de la dette sur la croissance était positif, malgré que cela ne fût pas de grande ampleur. Et entre 2000-2008, la dette n’explique la croissance, mais toutefois la thèse du surendettement se vérifie. Ce qui veut dire qu’au moment où ces pays appliquent des réformes, s’ils se surendettent cela impactera négativement la trajectoire de leur croissance. Cette hypothèse qui stipule que « L’endettement améliore le sentier de croissance de ces pays, tandis que le surendettement annihile les effets de la croissance » s’est vérifiée. Mais la non-explication de la croissance entre 2000 et 2008 pouvait se justifier ; pour dire que jusque-là malgré qu’il y ait des avancées significatives, l’I-PPTE n’a pas encore donné des fruits en termes d’amélioration de sentier de croissance ; il faut toutefois comprendre aussi que la croissance est un phénomène de long terme.
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Rubrique: Mémoire/Travaux
Auteur: Nalph LUKUNDA NTEMO | nalphntemo@yahoo.fr
Date: 28 Sept 2013
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