CRECIS: Une nouvelle association, une nouvelle vision de Sem HYPOLITE| JobPaw.com

CRECIS: Une nouvelle association, une nouvelle vision


Introduction
La présentation de la Vision du Centre de Recherche en Education Chrétienne et d’Intervention Sociale, CRECIS, répond au besoin urgent de communiquer au public haïtien et étranger l’idée qu’une nouvelle Haïti est possible. La vision d’une nouvelle Haïti n’est pas un rêve, mais une idée de dimension divine permettant aux haïtiens de participer dignement avec Dieu à la restructuration d’une société pourrie. Cette démarche inclusive tente de faire une brève analyse de la situation et de proposer une perspective de développement du secteur éducatif à partir d’une perspective chrétienne. L’option sera de concentrer des énergies pour développer, dans les départements géographiques du pays, dix villages universitaires servant de catalyseur au développement d’une nouvelle génération de citoyens haïtiens fidèles et capables.
Dans les pages qui suivent, nous tenterons de présenter la situation du pays, avec un regard particulier sur le système éducatif haïtien. Nous répondons ensuite à une dizaine de questions fréquemment soulevée à la fondation d’une jeune association. L’auteur de ce texte n’a pas la prétention d’être exhaustif dans sa présentation, mais il veut communiquer cette vision pour son arrangement et s’assurer aussi de la continuité du projet, qu’il soit présent ou absent.
Notre texte est une œuvre exploratoire dans la mesure où nous n’avons pas consulté d’autres documents du genre au niveau des associations existantes pour arriver à ce produit. Toutefois, pour y parvenir, la recherche documentaire a été privilégiée. Nous avons consulté un certain nombre de travaux réalisés sur le secteur éducatif haïtien. En outre, le texte rédigé a été soumis à des experts dans le domaine organisationnel pour suggestions et commentaires. Ensuite le travail sera soumis aux membres de CRECIS pour suggestions. Enfin, il fera l’objet d’une publication, ce qui permettra d’attirer l’attention d’un plus grand nombre de critiques pour parfaire la proposition.
Ce travail est divisé en dix points. Le premier point traite du conte global de fondation de CRECIS, le second jette un regard sur la problématique de l’éducation en Haïti, zone d’intervention privilégiée de l’association. Nous soulignons la question de la justification et de la philosophie de CRECIS pour comprendre la structure nécessaire pour porter un tel projet en déterminant les priorités du moment et les perspectives. Finalement, nous avons jeté traité de la question des ressources, une méthode d’action, des actions en cours et les principaux besoins du moment.
Quel est le contexte global de la fondation de CRECIS ?
Le contexte géographique de la République d’Haïti.
Haïti est une Ile de 78250 Km2 située dans l’Archipel des Antilles. L’ile est divisée en deux République : La République d’Haïti à l’Ouest et la République Dominicaine à l’Est. Haïti mesure 27750 Km2 avec un relief composé de 70% de montagne et de 30% de plaine, elle est un sol essentiellement agricole. Les politiques haïtiens n’ont pas tenté d’appliquer une stratégie pour protéger l’environnement du pays. En témoigne, la coupe anarchique des arbres jusqu’à présent, malgré la menace catastrophique avec moins de 2% de forêts. L’environnement d’Haïti, par sa dégradation accentuée, exige actuellement un état d’urgence pour reconquérir une partie des 98% de forêts disparues. La situation est telle que même par instinct de conservation, tout gouvernement responsable a le devoir de décréter l’urgence environnementale pour éviter la désertification de ce point de terre.
Bien plus, Haïti est située dans le bassin des caraïbes, une zone cyclonique. La terre d’Haïti est exposée à plus d’une dizaine de cyclones annuellement, situation qui inquiète beaucoup plus les citoyens avec la dégradation de l’environnement. Du point de vue géographique, Haïti reste un pays tropical, avec un climat naturellement bon, des plages exceptionnelles, des sites historiques et touristiques non exploités. Le pays est divisé en 10 Départements, ces derniers sont divisés en commune et le pays compte 144 communes.
La situation démographique d’Haïti.
Les dernières données de l’IHSI pour l’année 2012 fournissent les informations suivantes sur le niveau de croissance de la population haïtienne. En effet, la population haïtienne est passée à 10 413 211 Habitants dont 5 158 254 garçons 5 254 957 femmes, 6 032 657 habitants ayant 18 ans et plus. Cette population est repartie comme suit : 4 774 714 habitants en milieu urbain, 380 226 habitants en des quartiers urbains et 5 258 271 habitants en milieu rural. Le taux de croissance de la population est estimé à 2% l’an. La population haïtienne est très jeune. En effet, dans un document publié en 2007 par le MENFP sous le titre «La Stratégie Nationale d’Action pour l’Education Pour Tous », nous soulignons au sujet de sa jeunesse : « 48 % ont moins de 20 ans et 36.58 %, moins de 15 ans. Les tranches d’âge de 0 à 24 ans constituent 58 % de la population»
La situation sociale et politique d’Haïti.
Haïti a été traversé par des crises dès sa fondation en 1804. Les chefs d’Etats se succédèrent en s’entretuant sans de réelle vision de développement. Les événements de 1986 n’ont pas accouché la démocratie espérée, mais a entrainé plus de haine et de violence dans la société et a contribué à rendre le pays plus instable. Sous l’égide de la constitution de 1987, le pays est dirigé par un président élu pour cinq ans et un premier ministre. Cependant, une crise de leadership est son paroxysme, ces derniers temps ; la mollesse de l’Etat encourage la corruption. Après plus de deux siècles d’indépendance, les haïtiens n’ont pas pu fonder une nation et sont sous tutelle, pataugent la corruption. Ainsi, le pays s’enlise lamentablement dans la misère la plus chronique et la Perle des Antilles devient le pays le plus pauvre et le plus corrompu.
La question de la pauvreté en Haïti.
Les indicateurs de développement Humains.
Haïti est au dernier rang dans le monde pour l’indice de développement humain. Ainsi, dans la Carte de Pauvreté d’Haïti parue en 2004, six ans avant le séisme du 12 janvier 2010, nous notons les informations suivantes : Le revenu moyen par habitant est de 440 $, soit cinq fois moins que la moyenne des Caraïbes. 60 % de la population vit avec moins de 1 $ US dollar par jour. 78 % de la population vit avec moins de 2 $US par jour. Le taux de chômage est de 80 %. Plus de 50 % de la population n’a pas accès à l’eau potable. De graves pollutions ont atteint de nombreuses nappes phréatiques.
Les catastrophes naturelles
En janvier 2010, un tremblement de terre de magnitude 7.00 sur l’échelle de Reighter a basculé tout ce qui restait d’infrastructure et d’économie dans le pays. En octobre 2010, les spécialistes de la santé firent la découverte du choléra qui s’est installé dans les 10 Départements du pays. Bien plus, Haïti est située dans la zone de développement des cyclones et se trouve très vulnérable. En effet, pour l’année 2012 deux cyclones ont dévasté toutes les récoltes des paysans, affectant considérablement la hausse des prix des produits de première nécessité.
La délinquance Juvénile.
Cette situation de misère chronique annonce l’heure de la démission des parents haïtiens. En effet, avec moins de dollars par jour, les parents ne peuvent assumer leur responsabilité dans le foyer. Les enfants rejettent dans la plupart des cas l’autorité parentale. Nous vivons une ère du « Qui finance commande». Les enfants travaillent, participent dans les pratiques contraires à la loi, augmente la population carcérale, et gagnent les rue. Près de 3000 enfants jonchent les rues à la recherche d’un mieux être. Ils sont exploités et violentés. Les jeunes qui représentent plus de 58 % de la population ne trouvent pas d’écoles, d’universités. Ceux qui font violence pour détenir un diplôme ne peuvent trouver un emploi ou créer une activité sans être le client du politique. Tout ces facteurs s’entremêlent pour provoquer la prostitution, l’insécurité, l’abus des drogues, une délinquance sans contrôle, la déception et la frustration.
La problématique de l’Education en Haïti
Education précaire et mal distribuée
Au niveau de l’éducation, l’offre est contrôlée par un secteur privé hétérogène qui occupe 85%. Le secteur public contrôle 15% de l’offre éducative avec les écoles publiques dirigées par le MENFP et les écoles congréganistes qui reçoivent une subvention de l’Etat et qui sont normalement des écoles privées. Le secteur privé regroupe ceux qui allient l’esprit de service au commerce et ceux qui sont dans le communautaire. L’absence de l’Etat pour assurer une véritable supervision met en doute la qualité de l’enseignement offert par une grande majorité de ces institutions qui fonctionnent sans l’approbation du Ministère de l’Education. Car selon La stratégie Nationale de l’Education pour tous 75% des écoles privées fondamentales fonctionnent sans la licence du MENFP .
Une finalité non atteinte
Les lois haïtiennes définissent la finalité de l’éducation haïtienne en termes de développement de la personne et de la communauté. L’éducation nationale répond à trois buts : «1) Favoriser l’épanouissement de la personne dans toutes ses dimension, 2) Former des citoyens responsables, agents de développement économique, social et culturel du pays, 3) Promouvoir l’identité et la culture nationales et s’ouvrir aux valeurs universelles, régionales ou caribéennes…. » Par contre, nous sommes en mesure de constater une pauvreté extrême dans le pays malgré les efforts déployés dans le domaine de l’éducation pendant plus de deux siècles.

Pour arriver à sa finalité, le système est organisé selon ce modèle qui a été présenté dans un document officiel :



















Organigramme du système éducatif haïtien


















Un constat d’échec dans le domaine.
Dans le domaine de l’éducation, nous avons échoué dans le projet de formation de l’homme moderne à travers le système éducatif haïtien. En effet, cela s’explique le peu de fréquentation scolaire lié au cout de scolarité, la demande de l’éducation, le manque d’efficacité du système qui renvoie au redoublement et aux mauvaises performances des élèves, taux de réussite excessivement bas aux examens officiels lié au contenu de l’enseignement, aux conditions d’apprentissage des apprenants et aux conditions d’enseignement dans le pays. En ce sens, les données parlent d’elles-mêmes. Haïti vient en tête de liste avec un taux d’analphabétisme de 45%. Quant au niveau d’études atteint, seulement 35,4 % des élèves ont terminé le cycle primaire et 21,5 % le niveau secondaire de l’ensemble de la population âgée de cinq ans et plus. Le taux de la population s’engageant dans des études supérieures est seulement de 1,1 % . Donc, le pourcentage des universitaires est très faible par rapport au reste de la population.

Une école protestante sans intégration.
Au niveau fondamental, les écoles protestantes occupent 35,65% du parc éducatif national. Selon Charles Duky : La qualification des enseignants protestants est faible : 48% d’enseignants formés dans le public contre 18% au privé. Dans les écoles protestantes, 0.73% des enseignants protestants sont des normaliens, 0.68% universitaires et 29.94% ont fait uniquement le bac 2. L’enseignement est dominé par les hommes et seulement 28% des 60 261 enseignants répertoriés au niveau des deux cycles du fondamental sont des femmes. Le qualificatif d’école chrétienne n’existe même pas. Le MENFP parle d’écoles protestantes qui sont des écoles dirigées et administrées par un pasteur protestant indépendant ou par une mission. La philosophie chrétienne ne traverse pas les 35.65 % des « écoles protestantes » quoique dirigées par des protestants.

Des enseignants du fondamental sans formation
Dans l’enseignement fondamental sur 60261 enseignants évoluant dans le sous-secteur, 79% n’ont reçu aucune formation initiale de base. Environ 10% de ces 79% n’ont pas le niveau académique de 9ème AF. Les autres sont des universitaires 4.84%, normaliens 10.64% et capistes 6.34%.

Manques d’universités dans les villes de province.
Les universités de renom se regroupent dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et les jeunes des villes de province doivent rentrer à la Capitale pour poursuivre les études supérieures. Les écoles protestantes occupent 35,65% du parc éducatif au niveau du Fondamental. Cependant, ils n’investissent pas vraiment dans l’enseignement supérieur au niveau national. Les rares efforts sont concentrés dans un point comme la MEBHS dans le Sud et UCNH dans le Nord. Le jeunes, après le bac, doivent se rendre à Port-au-Prince pour les études supérieures, l’un des facteurs primordiaux dans la migration des jeunes.
Pourquoi CRECIS ?
CRECIS n’est ni une association de plus ni une association de trop. Mais à l’instar de Néhémie, nous avons constaté le niveau de dégradation de notre pays et nous avons été guidés à prendre des décisions pour agir sur les faits. En effet, les éléments motivateurs sont multiples :
Une problématique
Les gouvernements qui ont accédé au pouvoir depuis 1804 n’ont pas pu résoudre le problème de la scolarisation du peuple haïtien. Les chiffres prouvent que l’offre éducative au niveau préscolaire, fondamental, et secondaire ne correspond pas à la demande. Au niveau universitaire, la population se refugie en République Dominicaine, malgré les insultes et le taux de fréquentation universitaire est seulement de 1,1%. Les rares universités sont fortement concentrées dans l’aire de Port-au-Prince. L’existence d’une Secrétairerie d’Etat à l’Alphabétisation traduit la faillite de l’Etat pour scolariser les enfants selon le vœu de la constitution de 1987.
Les organisations non gouvernementales poussent comme des champignons dans le pays. Elles s’investissent dans des domaines variés. Cependant, il est difficile de voir l’impact réel dans le domaine de l’éducation. Le constat est qu’avec plus d’ONG, il y a plus de pauvreté. Haïti est reconnu comme la terre des ONG, ce qui coïncide aussi avec le classement d’Haïti parmi les pays en extrême pauvreté.
A partir de 2010 l’Etat a été discrédité dans la gestion des fonds publics. La corruption, le clientélisme le manque de leadership sont les maitres mots pour traduire le comportement des politiques haïtiens. Certains pays ont décidé de livrer des fonds à leurs OIs pour faciliter une meilleure gestion de l’aide. Le constat est chaotique après trois ans et ces OI n’ont pas livré la marchandise. Haïti devient de plus en plus pauvre, une réalité qui pourrait consacrer la faillite des interventions de certaines OI en Haïti.
Une Opportunité d’action.
Le protestantisme est né de la grande division entre les catholiques et les réformées au début du 16ème siècle. La plupart des auteurs , bien qu’ils parlent des avancés du roi Henry Christophe pour faire venir des missionnaires anglais dans le Nord dans le but d’orienter l’éducation du peuple, sont d’accord sur la période du 19ème siècle comme date de l’implantation du protestantisme en Haïti. De son implantation, en 1817 avec Etienne de Grellet, le protestantisme a été une religion plutôt clandestine qui devait se battre pour se maintenir. Après deux siècles, selon un article du Dr Charles Proisset Roumain , il gagne 50% de la population. L’évangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, de l’haïtien comme de l’hébreu. Notre vision est que Dieu va se servir des chrétiens soumis pour produire un impact durable en Haïti à sa gloire.

L’intervention chrétienne dans le domaine de l’Education dans notre système est un atout majeur pour permettre à Dieu de produire un changement intégral dans la vie de l’être haïtien. En outre, la précarité d’Haïti crée des opportunités pour une intervention dans ce domaine. Ainsi, cette situation met les chrétiens haïtiens devant l’évidence pour une action concertée, capable de sortir le pays de la zone de pauvreté extrême, de la corruption, de la dégradation extrême de l’environnement, de la migration des terres et des hommes. Ainsi, CRECIS croit devoir :
1. Proposer le développement d’écoles chrétiennes avec des programmes intégrés comme barrières à la dégénérescence morales dans le pays, des universités et des centres socio professionnels dans les dix départements du pays,
2. Sensibiliser des partenaires chrétiens externes pour participer dans le développement du secteur de l’éducation en Haïti,
3. Monter des structures modernes pour la formation des enseignants sur le long terme et à tous les niveaux pour encourager la jeune génération à professer dans le domaine de l’éducation,
4. Investir dans la recherche liée à l’enseignement et l’accompagnement des structures d’éducation chrétienne dans le pays,
5. Construire un partenariat solide avec l’Etat et les acteurs de la société civile pour sortir Haïti de la corruption en accentuant sur les valeurs chrétiennes dans l’enseignement haïtien
6. Développer des espaces de recherche sur la pratique de l’enseignement en Haïti au niveau des dix Départements géographique du pays.
7. Collaborer avec d’autres partenaires pour alphabétiser la population haïtienne, contribuer à la structuration au renforcement des acteurs de l’éducation,
8. Encourager la création et la découverte, la promotion de l’environnement au niveau des structures d’enseignement dans la communauté.
Une proposition
Fort de leurs expériences et du constat de la chaotique situation du pays, un groupe de techniciens en éducation ont cru nécessaire de monter une jeune organisation capable de proposer une nouvelle approche dans le domaine de l’éducation en Haïti. Si l’Etat n’a jamais eu la vision d’une réelle décentralisation, de la construction d’une université autonome, d’écoles fondamentales à la portée des enfants haïtiens, ce groupe de citoyens croient qu’une nouvelle vision doit s’écrire pour proposer un meilleur avenir à la communauté haïtienne. Voilà pourquoi, le « Centre de Recherche en Education Chrétienne et d’Intervention Sociale » a été fondé, le 25 février 2012.
Quelle philosophie CRECIS poursuit-elle ?
La philosophie de CRECIS s’encre dans les Ecritures, la vie de Jésus Christ et des Pères de l’Eglise qui ont vu l’enseignement comme fondement du développement de l’homme. Ainsi, au niveau philosophique, CRECIS a défini une mission, une vision, des buts, des champs d’intervention, des valeurs, ...
La Mission de CRECIS.
La mission de CRECIS s’inscrit dans le cadre de la grande commission du maitre à ses disciples, de Paul à son Fils et du contexte national actuel qui est de :
« Former des citoyens chrétiens fidèles et capables de participer à la transformation de leur communauté à la gloire de Dieu ».
La Vision de CRECIS.
CRECIS a été fondé dans un contexte de crise nationale, de lutte pour le pouvoir, de crise de leadership, d’absence de modèle dans la collectivité. En ce sens, les fondateurs voient :
« Une nouvelle génération de citoyens chrétiens haïtiens transformés, au travers d’églises, de centres de formation et d’encadrement, d’écoles, d’universités chrétiennes établies dans chaque section, commune et département de la République d’Haïti, devenus fidèles et capables pour produire une transformation dans leur communauté à la gloire de Dieu ».
Des Buts de CRECIS.
Les buts de CRECIS s’inscrivent dans la dynamique du développement d’une nouvelle génération de citoyens haïtiens, capables de propulser le développement intégral de l’homme et de la communauté. Ainsi, CRECIS est fondé dans le but de :
1. Faire des recherches et de la publication en Education ;
2. Promouvoir le développement de l’éducation chrétienne;
3. Créer des espaces d’encadrement et de formation en éducation ;
4. Encadrer des institutions qui œuvrent dans la promotion de l’éducation chrétienne en vue du développement de la communauté.
Champs d’action de CRECIS.
Les actions de CRECIS se concentrent dans les domaines suivants :
1. La création d’espace de formation et de recherche comme
a. Universités chrétiennes dans chaque Département du pays ;
b. Ecoles classiques et professionnelles dans chaque commune du pays ;
c. Centres Préscolaires et fondamentaux dans chaque section communale
d. Centres de recherche et de publication au niveau de chaque Département

2. La création d’espace d’encadrement et d’intervention
a. Orphelinats et de centres d’encadrement d’enfants un peu partout
b. Centres d’appui aux étudiants ayant de l’intérêt pour l’éducation chrétienne
c. Centres de promotion de talents dans chaque Département du pays
d. Laboratoires de développement des NTIC
e. Centres de développement avec les communautés de base
f. Centres d’intervention pour la protection de l’environnement
3. Le renforcement de structures d’éducation chrétienne dans les églises locales par la formation planifiée au niveau des
a. Ecoles du dimanche ;
b. Ecoles chrétiennes ;
c. Associations et structures chrétiennes
d. Leaders et formateurs ;
e. Les structures d’alphabétisation de masse

4. Fondation d’espace ministériel d’adoration et proclamation de la parole de Dieu.
Les valeurs adoptées au niveau de CRECIS.
CRECIS n’a pas la vocation de représenter un courant doctrinal. Mais, il se donne pour mandat d’analyser tous les courants de pensée dans la loupe des Ecritures et de présenter un enseignement qui vise le développement intégral de l’homme à partir d’une perspective intégrée capable de produire un homme nouveau qui transforme sa communauté à la gloire de Dieu.
CRECIS met l’accent sur les valeurs spirituelles, morales, politiques, économiques, sociales, langage et communication, analytique-logiques, esthétiques, psychologiques, physiques et mathématiques.
Quelle structure organisationnelle ?
CRECIS est une association de personne.
CRECIS évolue selon les prescriptions de la constitution de 1987 et des lois haïtiennes régissant le fonctionnement des associations dans le pays. Il est une association chrétienne à but non lucratif, sans appartenance politique dument enregistrée au Ministère des Affaires Sociales et du Travail et à la Mairie de son sphère d’intervention. Il a une personnalité morale.
CRECIS a une structure.
La structure de CRECIS comprend : une assemblée générale, un Conseil d’Administration et une Direction Exécutive Nationale.
L’Assemblée générale
La plus haute instance de CRECIS est l’assemblée des membres. Elle se réunit ordinairement une fois l’an sur convocation du Directeur Exécutif National ou du Conseil d’Administration. Elle confère son pouvoir à un Conseil d’Administration élu qui assure le bon fonctionnement de l’organisation.
Du conseil d’administration.
L’assemblée des membres élue un Conseil d’administration pour assurer la gestion de CRECIS. L’organisation est administrée par un Conseil de trois membres qui est son organe d’exécution.
Du DEN de CRECIS.
Le Conseil d’administration nomme un Directeur Exécutif National (DEN) ayant les compétences requises pour assurer, sous son contrôle, la direction régulière des opérations. Les règlements internes établiront le cahier de charge et la procédure de nomination du DEN (Art.18 Statuts). Ci-joint l’organigramme de l’organisation.
Des membres de CRECIS.
Le membre est défini comme toute personne physique ou morale, remplissant les conditions prévues par les statuts. L’organisation compte trois types de membres : les membres fondateurs, les membres adhérents et les membres d’honneur ou supporteur. L’article 12.4 des statuts prévoit les conditions pour devenir membre de CRECIS.
Quelles sont les perspectives de CRECIS?
CRECIS est une organisation chrétienne qui croit dans le mandat culturel qui fait de l’homme le gérant de la création avec Dieu, le créateur. Ainsi, nous comprenons que nous avons la responsabilité de gérer la terre et de remplir un mandat terrestre dans le temps dans la perspective de la vie éternelle. Ce mandat fait de nous des hommes et des femmes responsables de planifier l’avenir tout en nous soumettant à la providence divine. En ce sens, nous voyons l’avenir de CRECIS en trois temps :
Sur le long terme
Le long terme est défini ici comme une période de temps qui commence à courir à partir de dix ans de fondation. C’est le temps des grands travaux de construction un peu partout dans le pays. CRECIS compte mobiliser des ressources pour implanter des structures de formation dans les dix départements géographiques du pays. En ce sens, pour cette période CRECIS doit :
1. Etablir un plan stratégique sur 25 ans
2. Etablir un plan d’action sur 25 ans, à partir du plan stratégique, menant vers les objectifs de l’organisation ;
3. Planifier et exécuter des programmes découlant du plan d’action sur un quart de siècle
Sur le moyen terme
Le moyen terme est défini dans le cadre de ce travail comme une période de temps qui s’étend du 5ème à la 9ème année de fondation. C’est la phase de la consolidation qui doit permettre à CRECIS d’avoir des actifs sur le terrain pour lancer les grands travaux de construction à venir. Les grandes perspectives pour cette période sont de :
1. Elaborer un plan stratégique quinquennal pour consolider et étendre les interventions de CRECIS;
2. Etablir un plan d’action quinquennal visant l’expansion des programmes de CRECIS;
3. Planifier et exécuter les programmes se rapportant au plan d’action quinquennal.
Sur le court terme
Le court terme s’étend du premier au 5ème anniversaire. Il est compris comme la phase de vulgarisation des programmes de l’organisation. En ce sens, la direction doit :
1. Etablir un plan stratégique pour structurer et vulgariser les projets de l’organisation ;
2. Elaborer un plan d’action visant la structuration et la vulgarisation de CRECIS,
3. Planifier et exécuter des programmes visant l’implantation de CRECIS dans la communauté.
D’où proviennent les ressources de CRECIS ?
Ressources humaines.
CRECIS a besoin des ressources humaines pour arriver à la concrétisation de sa vision. En ce sens, il entend recruter des membres annuellement pour supporter la vision. Ces membres seront les premières ressources sur lesquelles l’organisation pourra compter. CRECIS met l’accent sur la formation de ressources qualifiées pouvant mener ses projets. Toutefois, il compte recruter sur base de compétences des ressources externes. Les règlements internes prévoient les conditions de recrutement des ressources.
Les ressources financières de CRECIS.
CRECIS a aussi besoin de ressources matérielles, des équipements pour son fonctionnement. Ces ressources seront comptabilisées et la Direction a la responsabilité de les acquérir pour la réalisation des objectifs de l’organisation. Quelles sont les principales sources de financement de CRECIS ? Quelles les provisions statutaires ? Les articles 21 et 21.1 stipulent :
« Les ressources financières de l’organisation sont gérées par la Comptabilité sous la supervision du Responsable financier. Elles ne peuvent en aucun cas provenir d’institutions, de personnes physiques dont la crédibilité est douteuse. Les règlements internes fourniront les provisions pour la comptabilité.
Les sources de financement de l’organisation proviennent de :
1. La cotisation mensuelle des membres, dont le montant est déterminé par les statuts (Art.11.6) ;
2. Les dons et legs ; des subventions reçues d’organisations nationales et internationales, de l’Etat et d’autres partenaires ;
3. Des services offerts à la communauté conformément au prescrit statutaire et légal. »
Quels sont les outils méthodologiques de CRECIS ?
CRECIS privilégie une approche participative dans le cadre de ses opérations. Les recherches de terrain, la collecte d’information, les discussions avec les acteurs seront mises en œuvres dans la planification des projets. L’association opte pour des interventions planifiées. En ce sens, il s’appuie sur des outils de planification connus pour mener ses actions et opère à partir du plan stratégique, du plan d’action, des programmes et des projets.
Un cadre méthodologique sera développé au fur et à mesure que des interventions se fassent sur le terrain. Toutefois, notons que la politique de CRECIS doit encourager la protection de l’environnement, mettre l’homme au centre des actions, avec emphase sur la parole de Dieu et la participation pour une cohésion sociale.
Quelles sont les actions en cours d’exécution ?
Les actions de structuration interne
Le processus de structuration implique une série d’action continue dans le cadre de l’implantation de l’organisation. Des travaux ont été réalisés pour faciliter la légalisation de CRECIS à la Mairie de Delmas et au Ministère des Affaires Sociales et du Travail. En ce sens, un Conseil d’Administration a été monté, un Directeur Exécutif National a été nommé. De plus, au moins trois documents ont été mis à point pour la légalisation: le procès verbal de constitution, l’acte constitutif et les statuts. Pendant l’année 2012, CRECIS a reçu les permis de fonctionnements de ces deux entités de l’Etat.
CRECIS doit poursuivre ses démarches pour obtenir de la Direction Générale des Impôts sa carte d’immatriculation fiscale qui fait de lui une personnalité morale, avec toutes les prérogatives légales. Maintenant, CRECIS travaille à l’acquisition d’un local pour offrir des services aux acteurs de l’éducation haïtienne. Il établi les procédures pour le recrutement des ressources humaines devant contribuer a la réalisation des objectifs de l’organisation.
Les actions de renforcement externe
Pendant l’année 2012, les actions de CRECIS avaient permis de rencontrer au moins 7 institutions de la place. Un tableau permettra de mieux comprendre les interventions de CRECIS au service d’autres institutions sur le terrain.








Maintenant, un calendrier de formation a été élaboré pour rendre CRECIS plus proches des églises et d’autres institutions qui ont besoin de la formation. Le tableau qui suit permettra de voir les thèmes et l’agenda de formation pour l’année 2013.









Bien plus, la Direction reste ouverte aux demandes en matière de formation et est prête à discuter sur l’agencement de calendrier de formation en fonction des besoins et de la disponibilité des institutions demanderesses.
Les actions de communication et de visibilité
Pour communiquer la vision de CRECIS et le rendre visible, l’administration et la Direction auront à organiser des rencontres de formation avec les membres, présenter des programmes radio télé. La direction aura à distribuer des dépliants, des posters et flyers, des maillots, monter un site de diffusion, préparer et diffuser un livret ayant pour titre « Regard sur la vision de CRECIS», organiser des concours, etc.
Projet en phase de préparation
CRECIS veut préparer un programme à partir du plan d’action, après sa révision. Toutefois, un certain nombre de projets commence par être élaborés. CRECIS entame un processus de liaison avec les bailleurs de fonds internationaux dans sa phase de d’implémentation. Ainsi, un projet a été soumis au FNUD à la recherche d’un financement. Le projet de formation, celui du Centre de Formation des Enseignants de Delmas est en préparation, le projet de lancement est soumis pour analyse et financement. Des collectes d’information sont en train d’être faites pour la préparation d’autres projets comme l’élaboration d’une proposition de curriculum de formation pour l’école du dimanche et la préparation de matériels d’enseignement pour les différents niveaux. CRECIS recherche des possibilités de formation permettant de préparer des ressources humaines qualifiées pour l’avenir d’Haïti.
Les besoins de CRECIS
Bourses d’étude
Les besoins de CRECIS sont liés à sa vision. Une grande vision exige de grands moyens. Une fois stable, l’organisation va devoir travailler à la préparation de ressources humaines capables de porter la vision dans toutes ses dimensions. Ainsi, CRECIS se lance dans la recherche de bourses de perfectionnement au niveau de Maitrise et doctoral pour les jeunes.
Espaces sur les ondes
La phase actuelle est comprise comme celle de la vulgarisation de la vision de CRECIS. A cet effet, la Direction est vivement intéressée à établir des émissions sur les ondes, à accepter des invitations pour exposer l’idéologie de l’organisation. En ce sens, des démarches seront entreprises pour convaincre les stations dans le développement d’un partenariat efficace avec l’administration de CRECIS.
Local et terrains dans le pays
Finalement, un local reste une grande priorité pour l’offre des services à la communauté. Ensuite, il nous faut des matériels et des équipements. CRECIS recherche des terrains dans les dix Départements géographiques du pays pour étendre un réseau d’écoles chrétiennes et construire des villages universitaires chrétiens comme vecteur du développement d’Haïti.
Ressources humaines et financières
Les urgences restent un local, des matériels et des équipements, le recrutement des ressources humaines, un casier postal, un compte bancaire, un site internet alimenté. CRECIS recrute aussi des ressources humaines pour la révision du plan stratégique et du plan d’action quinquennal, il cherche des techniciens pour l’élaboration des règlements de fonctionnement incluant les outils pour la gestion des finances. Les besoins financiers de CRECIS pour l’année 2013-2014 représentent USD 86,400, budget de l’année 2012-2013 reconduit. Ci-joint le budget de fonctionnement de CRECIS. L’opération ardoquin devra permettre de collecter des fonds pour lancer la construction du premier village universitaire.


Rubrique: Education
Auteur: Sem HYPOLITE | hypolites@yahoo.com
Date: 23 Juil 2013
Liste complète des mémoires et travaux de recherche