Service à la Clientèle et Entrepreneuriatde Johny AUGUSTIN| JobPaw.com

Service à la Clientèle et Entrepreneuriat


On m’a dit « Haut les mains »
Suis-je client ou Présumé Voleurs?
Un téléphone portable, 2000 gourdes en poche et un petit parapluie, je vais au supermarché. Avant d’accéder aux rayons, sur le perron, juste avant la porte se trouve un bougre, au front blindé, vêtu d’un uniforme marron sans épaulettes. Je flippe, mais je progresse. La tapisserie granulée de son visage endurci et troué par le temps, comporte une bouche épaisse, ventilé par son nez cicatrisé, crachant trois mots affreux d’un ton peint par un cumul d’agressivité : « Hauts les mains ! ».

Ne voulant pas jouer à l’imbécile, j’obéis, car j’ai très peur de la mort. Ses mains, dentelées de chairs mortes-raides amassées en petites bittes dues aux granulés du poignet de son calibre 12, me pressent comme un masseur qui cherche à me dégonfler. Je ne savais jamais si j’étais aussi dangereux et si mes os, tous droits et plats tels qu’ils sont ordonnés sous ma fine couche de chair méritaient un si violent massage avant d’acheter une baguette, du sucre et du lait.

Bon puisque je ne suis plus dangereux d’après son diagnostic, je lui demande : Pourquoi un contrôle si « bossale » pour un client qui vient acheter des choses qui sont à vendre? D’un trou un bruit « cacophonore » de 6 cerfs-volants grondant en créole Ouanaminthais: Monsieur si vous ne voulez pas entrer, prenez la porte. J’obéis, mais j’avale violemment mon angoisse secrétée à travers mes salives.

Alors, je sors en reculant, entre temps, il avait une serviette qui- il fut un temps, était blanc- avec laquelle il essuyait sa bouche dégoutant. Oui. Il était déjà en colère pour cette question qui demande de l’imagination et du bon sens. Quand il a ouvert sa bouche, j'ai vu que les poteaux de ses dents étaient renforcés au niveau des racines par des calcaires jaunes-fumés, ça me refletait un homme qui ne mange que le hareng-saure, cela me disait aussi de ne pas le condamner avec mes intentions immédiates. Sa langue, tachetée de points noirs, ramassait sa bouche qui venait de vider en même qu' un dernier mot : «Ti-Frekan!!!».

Pourquoi utilisent-ils leurs intelligences si bêtement? Est-ce l’ordre de son patron, général en chef, qui dirige cette milice anti-client? Ou du moins, est-ce son tronc, disproportionnel à son crâne rasé-serré par ce tissu élastique noir qui empêche à son cerveau d’échapper quelques bulles de raisonnement?

Oui-Non respectivement à ces questions. Car le bon sens pirate souvent le cerveau de l’homme, même le plus bête. Sinon, il m’aurait fusillé.

Mais comment le propriétaire qui sans le client- Ne pourra ni payer ses agents de sécurité- ni vendre-ni racheter- puisse-t-il admettre qu’on épure ses voleurs pressentis?

Il faut se demander aussi pourquoi nous, clients, n’avons jamais la conscience que nous avons le choix d’aller ailleurs. Désolé, partout, c’est presque la même chose. Haut les mains ! Pourquoi alors, nous ne réclamons pas la présomption d’innocence auprès du fournisseur? Dommage! Ces gens aux caractères inaccessibles effrayent souvent les clients plus que l’agent de sécurité.

En effet, ces marchands, dans le sens créole du terme, n’ont aucune idée de notre importance. Mais n’empêche que je le recommande de securiser leur biens et non d'agresser les clients.
Rubrique: Divers
Auteur: Johny AUGUSTIN | johnyaugustin@gmail.com
Date: 23 Mars 2012
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