Une économie sous les décombresde Djykerson Alexandre| JobPaw.com

Une économie sous les décombres


Une économie sous les décombres.
L’économie d’Haïti centralisée à Port-au-Prince est dévastée par le violent tremblement de terre du 12 Janvier 2010. Depuis cet événement de forts mouvements migratoires sont observés au sein de la population de cette ville qui avant la catastrophe, avait un effectif représentant au moins 20 % de la population totale. Des édifices importants en matière d’activités économiques tels ceux d’institutions financières de la place, d’entreprises commerciales sont sous les décombres. Le secteur éducatif haïtien a connu des pertes sans précédent avec de nombreux établissements du niveau primaire, secondaire, professionnel et supérieur endommagés. Les principaux immeubles d’institutions de l’Administration Publique n’ont pas su résister à ce phénomène naturel, ils sont détruits par le passage du séisme. En quelque secondes, des centaines de millions de dollars sont parties en fumée alors que le pays faisait déjà face à d’énormes difficultés économiques. De milliers de gens sont décapitalisés, des personnes qui vivaient déjà dans une situation précaire avec moins de deux dollars deviendront probablement de plus en plus pauvres. Un bilan lourd sur le plan économique et financier !
Démographie
Des centaines de milliers d’haïtiens ont péri après le cataclysme du deuxième mardi de janvier de 2010 modifiant ainsi la composition de la population de Port-au-Prince estimée avant l’événement à près de deux (2) millions d’habitants. Les déplacements des ménages, des habitants deviennent de plus en plus fréquents. Plusieurs personnes sans abris, et /ou en quête de meilleures conditions de vie, laissent la capitale pour atterrir dans les villes de province comme Jérémie, Cayes, Cap-Haitien, d’autres trouvent leur refuge dans des pays d’accueil tels le Canada, les États-Unis d’Amérique, et la France. Cet exode urbain pourrait servir à décentraliser les différents services concentrés à Port-au-Prince.

Economie avant le 12 Janvier
L’économie haïtienne se remettait à peine des dommages causés par le passage successif de quatre ouragans survenu au cours de l’année 2008, avec un PIB en terme réel ayant connu une croissance de 2.9% contre une hausse seulement de 0.8% en 2008. Les dépenses de l’Etat devraient atteindre le niveau de quatre vingt huit milliards de Gourdes au cours de l’exercice 2008-2009, ce qui représente une augmentation de 188% comparé à celles de l’exercice 2006-2007. %. Pendant les mois d’Octobre 2008 à mars 2009 le taux d’inflation moyen calculé en rythme mensuel était négatif, soit -1.1%, tandis que calculé en rythme annuel il a affiché une moyenne de -4.08%.

Economie après le 12 janvier
Après le choc du 12 janvier, on assiste à une augmentation significative des prix des produits de premières nécessités. Le prix transport en commun a augmenté substantiellement cela étant dû à une « certaine rareté » du carburant. Cette hausse des prix des produits de premières nécessités de la capitale peut-être induite dans les villes de province accueillant les personnes laissant la capitale si l’offre ne s’ajuste pas dans les villes de province d’accueil.


Et l’avenir
L’avenir parait très incertain mais suite à cette catastrophe des perspectives de développement pour Haïti sont à l’horizon, des plans de relance de l’économie peuvent être élaborés en vue de dynamiser les différents secteurs de l’économie fortement touchés par le passage du séisme tel le secteur de l’immobilier, des télécommunications, de l’agriculture. Des politiques publiques de logement peuvent être mises en œuvre puisque des milliers de d’habitants sont sans abris. C’est le moment plus que jamais pour qu’Haïti entre dans l’ère de la modernité !
Djykerson Alexandre
djykersonalexandre@yahoo.fr

Rubrique: Economie
Auteur: Djykerson Alexandre | djykersonalexandre@yahoo.fr
Date: 27 Jan 2010
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