Résilience et Avancement du Secteur Agricole en Haïti (RASAH) est une initiative de cinq années du programme Feed the Future de l’USAID mise en œuvre par DAI. Son but est d’accroître la résilience des individus, des ménages et des communautés grâce à des systèmes de marché renforcés, performants et inclusifs. Son objectif général est d’établir et de renforcer des systèmes de marché agricole durables et inclusifs, résilients aux chocs et aux stress. Ses objectifs spécifiques sont de :
1. Améliorer l’efficacité du système de marché agricole.
2. Accroître l’investissement et l’engagement du secteur privé dans le système de marché.
3. Renforcer la résilience des ménages et des communautés, c’est-à-dire leur capacité à se remettre des chocs et des stress.

Au vu du troisième objectif, objet de ces termes de références, il convient de noter que l’USAID définit la résilience comme la capacité des personnes, des ménages, des communautés, des systèmes et des pays à atténuer, s’adapter et se relever des chocs et des facteurs de stress de manière à réduire la vulnérabilité chronique et promouvoir la croissance inclusive. Aussi pour contribuer à l’atteinte de l’Objectif 3, le projet RASAH prévoit une stratégie axée sur trois sous-objectifs dont l’un consiste en l’accroissement de la diversification des revenus des ménages et leur participation aux systèmes de marchés agricoles. Une des actions prévues pour atteindre ce sous-objectif est la promotion de l’approche « Agriculture en tant qu’Entreprise Familiale » adoptée par différents programmes financés par l’USAID et d’autres bailleurs de fonds internationaux. Cette approche expérimentée par DAI au Zimbabwe vise à inciter les agriculteurs membres d’une même famille à travailler ensemble, à prendre des décisions d’affaires conjointes et à exploiter leurs talents respectifs dans la gestion de l’entreprise agricole afin d’intensifier la production et de diversifier et accroître les revenus de la famille.
La plupart des ménages ruraux cultive la terre à des fins de subsistance pour nourrir leurs familles. Cette pratique agricole traditionnelle entraîne un cycle générationnel de pauvreté résultant en une faible résilience aux chocs et aux stress sociaux, économiques et climatiques. Lorsqu’ils abordent l’agriculture comme une entreprise familiale, les agriculteurs produisent non seulement pour la consommation domestique, mais s’engagent également dans l’agriculture commerciale. Le capital humain familial, c’est-à-dire l’agrégation des connaissances, des compétences et des capacités de chaque membre de la famille est un atout pour l’innovation, la génération des revenus et l’accumulation d’actifs. De plus, cette approche contribue à combler le fossé entre les sexes et les générations dans le secteur agricole. Les femmes et les jeunes n’ont pas, en général, un pouvoir de décision sur des questions importantes relatives à la production agricole telles que l’accès à la terre et à d’autres ressources productives. D’autre part, les femmes, en grande majorité, interviennent au niveau de la commercialisation des produits agricoles et n’assurent qu’une agriculture de subsistance. Les jeunes, de leur côté, le plus souvent scolarisés, mais malheureusement peu qualifiés pour le marché du travail et désœuvrés, sont de plus en plus désintéressés par l’agriculture. Souvent encouragés par leurs parents, ils sont tentés d’immigrer en zones urbaines et à l’étranger.
Ainsi afin de contribuer à l’atteinte de l’Objectif 3, le projet RASAH compte favoriser l’accroissement de la diversification des moyens de subsistance et la participation aux systèmes de marché de ménages agricoles par leur adoption de l’approche « Agriculture comme une entreprise familiale ». A cette fin, ce projet souhaite recruter une firme ou une organisation à but non lucratif qualifiée pour adapter le curriculum en FaaFB de DAI aux besoins des ménages agricoles et aux chaines de valeurs ciblés et initier sa vulgarisation dans des communautés de deux zones d’intervention pour la résilience (Résilience Focus Zone/ RFZ).

Sous la supervision directe de la Responsable de l’Objectif 3 du projet, le prestataire devra :

• Participer à une rencontre de cadrage avec l’équipe du projet en vue de la révision au besoin et de la validation d’une méthodologie incluant le format du manuel, la description des modules et d’un plan de travail. Une liste d’organisations locales et prestataires de services associées au projet ou potentiels partenaires dans les communes ciblées sera soumise au prestataire au cours de cette rencontre.
• Elaborer le plan du manuel et celui détaillé de chaque module qui servira de référence pour le développement de leur contenu en se référant au curriculum en FaaFB adapté par DAI. Le support de formation devra comprendre :
o Le guide du facilitateur en créole et en français conçu comme matériel de référence à utiliser pendant et après la formation.
o Le cahier du participant qui guide le processus de formation et contribue à la rétention des connaissances
• Développer le contenu de chaque module consistant en des cours textuels, des exercices, des quiz, des consignes de mise en situation, des questions réflexives, etc.
• Développer des ressources complémentaires des modules tels que des présentations PowerPoint, des scripts pour la production de capsules vidéo et enregistrements audio.
• Tester chaque module avec des groupes de ménages de producteurs membres d’organisations locales (Groupes d’épargne, associations d’irrigants et autres) associées au projet.
• Réviser au besoin et finaliser le contenu des modules et des ressources complémentaires en tenant compte des résultats des tests.
• Développer des outils d’évaluation digitaux facilitant des bilans de connaissances des apprenants et permettant de mesurer leur satisfaction des formations.
• Identifier et former une première cohorte de facilitateurs de cinq (5) organisations locales et prestataires de services associés au projet qui recevront un certificat en fin de formation.
• Assurer la coordination et le suivi-évaluation d’une série de formations pour des ménages agricoles qui seront réalisées par les facilitateurs certifiés.
• Soumettre des rapports consolidés de formations d’au moins cinq cents (500) ménages agricoles.
• Animer un atelier de partage d’informations utiles et de sensibilisation sur la mise en place de l’approche, à l’attention des partenaires institutionnels étatiques et privés.
• Soumettre un rapport final contenant, entre autres, des informations sur les difficultés majeures rencontrées et des recommandations notamment en ce qui a trait à la viabilité et la durabilité de l’approche.

Le prestataire qui peut être une entreprise ou une organisation à but non lucratif devra répondre au profil suivant :

• Expérience démontrée d’au moins dix (10) ans en formation professionnelle et éducation des adultes, en agriculture, gestion d’entreprises ainsi que dans les domaines couverts par le curriculum en FaaFB.
• Expérience pertinente en conception, en développement de contenu de formation et en délivrance de formation notamment en milieu rural.
• Des bureaux ou/et équipes dans les deux RFZs.
• Expérience dans la mise en œuvre d’au moins un (1) mandat similaire.
• Bonne maitrise des questions de genre et d’autonomisation des jeunes.
• Entière disponibilité de compétences pour l’exécution de la mission dans le délai prévu.
• Capacité avérée à travailler dans un environnement complexe et volatile.

Cliquer ici pour télécharger le dossier complet d’appel d’offres

Hrasa_procurementBID@dai.com

Les réponses aux questions reçues ont été ajoutées à la page 22. Prière de consulter l'attachement.