Recrutement d’un expert en entomologie pour l’étude sur l’efficacité du traitement des gites larvaires en HaitipourMSPP/Unité de Coordination des Maladies Infectieuses et Transmissibles| JobPaw.com
Introduction

L’UCMIT (Unité de Coordination des Maladies Infectieuses et Transmissibles), entité du
Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) Cherche à recruter pour le compte
du Programme National de Lutte contre la Malaria (PNCM) un Consultant en Entomologie
(Lutte Anti vectorielle) pour une position qui sera basée dans le Grand Sud et Financé par le
PNUD (Programme des Nations Unis pour le Développement) via le projet du Fonds Mondial
« Vers l’Elimination de la Malaria en Haïti ». L’essentiel du travail à réaliser qui s’étendra sur
une période de quatre mois consistera à offrir une assistance technique pour la conduite d’une
évaluation sur l’efficacité des traitements de gites larvaires en Haïti.

Contexte et Justification
Le PNUD a été identifié comme le bénéficiaire principal intérimaire de la subvention Fonds
Mondial pour le paludisme en Haïti, qui sera mise en œuvre du 1er janvier 2021 au 31
décembre 2023, avec l'objectif global de réduire la transmission locale du paludisme à 0, en
confirmant 100 % de tous les cas de paludisme par TDR ou microscopie et en traitant
correctement 100 % des cas positifs conformément aux protocoles nationaux.
Dans ce cadre, une des stratégies complémentaires est l’utilisation de larvicides pour la gestion
des gites larvaires. Dans sa revue technique en 2020, le Fonds Mondial a recommandé de
réduire le nombre de foyers ou le traitement des sources larvaires se pratiquent et de mener
une étude d’efficacité afin d’améliorer l’impact des interventions de lutte entomologique.
La gestion des sources larvaires (LSM) est la gestion des habitats aquatiques qui sont des
habitats larvaires potentiels pour les moustiques, afin d'empêcher l'achèvement du
développement des stades immatures. Contrairement aux MILD et aux PID, qui ciblent le
moustique vecteur adulte, le LSM, en ciblant les stades aquatiques du moustique (les larves et
les pupes), réduit l'abondance des vecteurs adultes. Si tous les sites de reproduction potentiels
étaient éliminés ou traités, on pourrait s'attendre à ce que le LSM réduise le nombre de piqûres
infectieuses par personne et par an, réduisant ainsi la transmission du paludisme. Dans des

milieux bien définis où les sites de reproduction sont peu nombreux, fixes et trouvables,
l'élimination des habitats larvaires peut être une solution rentable, a court comme à long
terme.
Il existe quatre types de LSM :
1. Modification de l'habitat : altération permanente de l'environnement, par ex. remise en état
des terres ;
2. La manipulation de l'habitat : une activité récurrente, par ex. rinçage des cours d'eau ;
3. Larvicide : l'application régulière d'insecticides biologiques ou chimiques sur les plans d'eau ;
4. Lutte biologique : introduction de prédateurs naturels dans les plans d'eau.
En Haïti, le larvicide chimique est la méthode de lutte antivectorielle supplémentaire utilisée
pour lutter contre le vecteur du paludisme qui a plutôt tendance à se reposer et à piquer à
l'extérieur des habitations, sans être affectés par les moustiquaires insecticides longue durée
(MILD). L'utilisation de larvicides en Haïti cible les points chauds du paludisme où la
transmission persiste malgré une couverture élevée en MILD. Les larvicides sont également
utilisés dans le pays pour le contrôle des vecteurs des maladies à arbovirus et de la filariose
lymphatique. Cette mesure de lutte antivectorielle a été introduite en Haïti comme mesure
complémentaire de lutte antivectorielle bien que les preuves nécessaires de son impact sur la
transmission du paludisme fassent défaut. Cette situation a incité le Groupe d'examen
technique (TRP) du Fonds mondial, lors de l'examen de la dernière note conceptuelle sur le
paludisme soumise pour financement, à demander une évaluation de l'intervention afin
d'établir sa valeur ajoutée dans les efforts nationaux d'élimination du paludisme.
Une grande partie des progrès récents dans la lutte contre le paludisme et la réduction du
fardeau en Haïti ont été réalisés grâce à l'intensification de la distribution et de l'utilisation des
MILD et à un accès rapide aux diagnostics et au traitement du paludisme. Il est donc important
que la LSM soit utilisée comme mesure supplémentaire sans détourner les ressources
nécessaires pour consolider la couverture des MILD et la prise en charge des cas.

La déclaration de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l'utilisation du LSM en général
et sur les larvicides en particulier recommande son utilisation dans les endroits où les vecteurs
ont tendance à se reproduire dans des plans d'eau permanents ou semi-permanents qui
peuvent être facilement identifiés et accessibles, c'est-à-dire des sites de reproduction qui sont
« peu nombreux, fixes et trouvables », et où la densité de la population humaine à protéger est
suffisamment élevée (zones urbaines et péri-urbaines). Ces deux hypothèses constitueront le
fondement de l'évaluation proposée et seront également le rationnel pour justifier l'utilisation
des ressources pour les larvicides comme mesure supplémentaire de lutte antivectorielle en
Haïti.

En résumé, les larvicides ne doivent jamais être utilisés comme substitut des MILD ou des PID
dans les zones à risque important de paludisme. L'utilisation de larvicides est plus susceptible
d'être rentable dans les zones urbaines où les conditions appropriées sont plus susceptibles
d'être présentes. L'OMS a également recommandé que les ressources pour les interventions de
base (MILD et PID) ne soient pas détournées pour l'utilisation de larvicides dans de tels
contextes. Haïti met actuellement en œuvre des traitements larvicides dans certaines parties
du pays, mais aucune évaluation n'a été menée pour évaluer le rapport coût-efficacité et
l'impact attribuable à cette intervention en tant qu'approche complémentaire à la lutte
antivectorielle.
C'est dans ce contexte que le Programme National de Lutte contre la Malaria (PNCM) en Haïti
envisage de mener une étude d'évaluation de l'impact et de cout-efficacité des larvicides dans
des foyers de transmission sélectionnés pour laquelle l’appui d’un consultant en entomologie
est requis.

2. Objectifs de la Consultation 
Objectif principal :
L'objectif principal de l'évaluation est de rassembler des preuves de la rentabilité de la LSM
pour justifier la poursuite de l'utilisation des larvicides chimiques comme mesure
supplémentaire de lutte antivectorielle et ainsi accélérer la réduction de la transmission du
paludisme dans les zones endémiques qui ont déjà atteint une couverture élevée de MILD et de
prise en charge des cas
Objectif secondaire :
L'objectif secondaire est d'établir la qualité de l'intervention et si les interventions larvicides en
cours répondent aux critères d'inclusion établis par l'OMS. L'évaluation vise également à
évaluer l'impact des larvicides pour réduire la transmission du paludisme dans les zones
urbaines ou rurale densément peuplées situées dans des foyers de transmission élevée qui sont
classés en rouge dans la stratification actuelle de transmission du paludisme
3. Conditions spéciales de l’évaluation
Les critères de sélection et d'inclusion prennent en compte les zones sensibles dont les
conditions écologiques favorisent la reproduction des moustiques, comme mentionné ci-
dessus, et contribuent à la transmission du paludisme dans les zones à forte densité de
population humaine, telles que les grandes zones urbaines classées comme « rouges » dans la
stratification actuelle du risque de transmission du paludisme
Dans la mesure du possible, l’évaluation étudiera l'impact des traitements larvicides sur la
densité des larves, la densité des moustiques adultes et l'incidence du paludisme en termes de

réduction du paludisme avant et après le traitement chimique des sites de reproduction
sélectionnés.
L'évaluation tiendra également compte du niveau de couverture des MILD et de la prise en
charge de première ligne des cas de paludisme dans les sites sélectionnés. Les larvicides à
utiliser dans l'évaluation sont ceux déjà enregistrés dans le pays et en cours d'utilisation par
l’UCMIT/PNCM. L'étendue minimale et maximale des habitats aquatiques des moustiques à
évaluer sera décidée par les experts effectuant l'évaluation conformément à la déclaration du
PNCM et de l'OMS sur le LSM.
Cette évaluation sera menée à travers d’une part l'examen des dossiers du PNCM liés à tous les
aspects des opérations de traitement larvicide tout en tenant compte des tendances de la
surveillance de l'incidence du paludisme au cours de la période couverte par l'examen dans les
zones ciblées, et d’autre part à travers une enquête de terrain menée en routine via la collecte
de données par les brigadiers de l’UCMIT/ PNCM et leur analyse par des experts en appui
Les résultats et la conclusion de l'évaluation doivent mener à des recommandations concernant
la poursuite de cette intervention, en spécifiant les lieux et moments où celle-ci devrait être
mise en œuvre, ou, le cas échéant, si celle-ci est inutile


Description de taches

4. Tâches/Responsabilités du consultant
? Examiner les dossiers existants du programme relatifs aux opérations de traitement
larvicide en Haïti et consolider les informations relatives à l'impact du traitement
larvicide sur la biomasse larvaire, les moustiques adultes et l'intensité de la transmission
du paludisme
? Programmer, organiser et planifier toutes les activités clés de collecte de données, y
compris le travail sur le terrain, les entretiens approfondis et/ou les discussions de
groupe, selon le protocole d’étude établi.
? Fournir à l’UCMIT/PNCM une ventilation claire de l'échantillon de parties prenantes
(bénéficiaires, personnel, donateurs, communauté) qui seront interrogés et demander
l'appui du Programme pour fournir les coordonnées de ces parties prenantes
? Organiser l'équipe devant appuyer à collecter les données et participer aux activités de
terrain ; et fournir au Programme les dispositions logistiques nécessaires à la réalisation
de l'évaluation
? Produire et présenter le rapport final des conclusions et recommandations au PNCM et
aux parties prenantes

5. Durée de la consultation
Trois mois à partir de la signature du contrat avec un rapport préliminaire avant le au 31
Décembre 2021.


6. Livrables/ Extrants de la Consultation
Livrables de la
consultation

Période Remarques

Effectuer une revue de
littérature des documents
du PNCM relatifs à la
Gestion de Gites Larvaires,
y compris la note
conceptuelle de la
subvention du Fonds
mondial et les
commentaires du TRP, les
directives LSM existantes,
les procédures
opérationnelles standard
et la liste de contrôle de
mise en œuvre sur le
terrain

1ere semaine après la
signature du contrat

Présenter un rapport succinct de la
revue de littérature au
Coordonnateur du programme de
Malaria du PNUD et coordonnateur
du PNCM

Elaborer un plan de travail
prenant en compte tous
les départements cibles
par l’étude

2 e semaine Ce plan doit être validé par PNCM

Présenter des sessions
d’orientation aux
brigadiers pour les
habiliter à effectuer le
traitement des gites et la
collecte des données
conformément au
protocole

3 e semaine Le contenu des sessions de
formation est soumis au PNCM et
PNUD 

Offrir un accompagnement
aux brigadiers dans la
collecte des données

(pendant toute la durée
de la consultation)

Soumettre les Rapport
hebdomadaires d’activités
réalisées par les brigadiers
par département

Pendant toute durée
de la consultation

Revu et approuve par le
coordonnateur du PNCM

Elaborer et soumettre un
rapport intermédiaire
d’étude présentant les
résultats initiaux

3 mois et demi après le
démarrage de la
consultation

Ce rapport constituera un rapport
intermédiaire pour l’étude mais
sera le rapport du consultant


Profil du consultant ou des consultants ou de la firme

7. Profil du/ de la Consultant/e
? Détenir une maîtrise en entomologie, lutte antivectorielle, épidémiologie, santé
mondiale, évaluation des programmes de lutte contre les maladies ou tout autre
domaine pertinent
? Doit avoir au moins 5 ans d'expérience professionnelle dans les domaines de
l'évaluation de programme et d'impact, de préférence dans les pays en développement
en général et en Haïti en particulier
? De vastes compétences conceptuelles et méthodologiques et une expérience dans
l'application de méthodes d'évaluation de recherche qualitative et quantitative dans les
programmes d'entomologie et de lutte antivectorielle
? Expérience dans l'utilisation d'outils ou de logiciels d'analyse de données quantitatives
et qualitatives;
? Expérience dans la facilitation ou dans la participation à des focus-groupes, dans la
communication ou coordination avec différentes parties prenantes
? Maîtrise complète du français et du créole est nécessaire

8. Conditions de travail
? Travailler sous la supervision du coordonnateur du programme de Malaria de PNUD
? Avoir des rencontres bihebdomadaires pour discuter de l’état d’avancement de la
consultation
? Collaborer étroitement avec des partenaires importants comme CHAI, PAHO,
Directions Sanitaires Grande Anse et Sud
? La position sera basée dans la Grand-Anse
? Le transport du consultant vers les sites d’exécution du projet tandis que les frais
d’hébergement et de communication seront pris en compte dans les honoraires du
consultant.
? Le consultant sera rémunéré en gourdes haïtiennes sur la base des montants
journaliers tout inclusif soumis par le consultant et accepté par le PNUD/UCMIT-
PNCM

9. Documents à Soumettre
? Lettre de motivation d'intérêt montrant sa disponibilité, sa compétence et sa compréhension des
taches/responsabilités à accomplir.
? CV indiquant toute expérience antérieure acquise dans le cadre de projets similaires,
ainsi que les coordonnées (courriel et numéro de téléphone) du candidat et d'au
moins trois (3) références professionnelles ;

? Une proposition d’honoraires mensuels prenant en compte les frais professionnels,
les frais d’hébergement, les frais de communication et autres frais


Dossier d’appel d’offres

Cliquer ici pour télécharger le dossier complet d’appel d’offres


Envoyer le pli à

Les dossiers d’application : la lettre de motivation dans une enveloppe blanche, l’offre
financière dans une seconde enveloppe blanche, CV/diplômes dans une enveloppe
jaune et le tout dans une grande enveloppe, avec le nom du postulant et la mention
« Recrutement d’un expert en entomologie pour l’étude sur l’efficacité du traitement
des gites larvaires en Haiti »

? Les dossiers seront déposés sous pli cacheté au niveau du secrétariat de l’Unité des
Maladies Infectieuses et Transmissibles 17, rue Darguin, Pétion vile, Haïti ; ou ils seront
envoyés par email à mspprecrutmentucmit@gmail.com


Remarques contact

mspprecrutmentucmit@gmail.com