Consultation pour faire une évaluation en vue d'analyser la qualité des différentes activités réalisées par les partenaires dans le cadre du projet ASARANGA dans les zones d’implémentationpourCARE Haiti| JobPaw.com
Introduction

Situé dans la pointe Sud ’Ouest d’Haïti, le département de la Grand ‘Anse est exposé aux risques de sécheresse, d’inondation, de glissement de terrain et de tremblement de terre . Il a été frappé par la sécheresse de 2015/2016, fortement dévasté par l’ouragan Matthew de catégorie 4 en octobre 2016 et également affecté par les intempéries d’avril/mai 2017.
Les effets de ces sinistres sont très importants pour le département et maintiennent la population dans un cercle vicieux de pauvreté. Les résultats suivants en témoignent :
- Selon les données de l’EMMUS-VI (2016-2017), près de 7 ménages sur 10 (69.7%) dans le département de la Grand’Anse se trouvent dans les deux plus bas quintiles de bien-être économique.
- L’analyse IPC du CNSA d’Octobre à Décembre 2018 soutient que 37% de la population de la Grand’Anse sont en situation de crise ou d’urgence alimentaire.
- Les données de l’EMMUS-VI (2016-2017) estiment que plus d’un enfant sur cinq (22%) de moins de cinq ans présentent un retard de croissance au niveau du département ; seulement 7.4% des enfants de 6 à 23 mois au niveau de la Grand’Anse ont reçu un minimum alimentaire acceptable le jour précédent l’enquête.
- L’agriculture reste l’occupation principale d’une grande partie de la population, surtout des hommes. En effet, 59% des hommes et 10.1% des femmes parmi celles ayant eu un emploi au cours de la dernière année (82.9% des hommes et 55.4% des femmes interviewés) ont pratiqué l’agriculture comme occupation.
C’est dans ce contexte d’insécurité alimentaire aigue, de catastrophes répétées, de problèmes nutritionnels et d’insécurité économique que le consortium composé de CARE, AAH et KPGA ont débuté avec le projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire, au Renforcement Agricole et à l’Amélioration Nutritionnelle dans la Grand’Anse (ASARANGA) au niveau des communes de Beaumont, de Jérémie et de Roseaux en novembre 2018 grâce à un financement de l’Union Européenne.
Le projet ASARANGA a pour objectif principal de contribuer à l’augmentation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des groupes vulnérables affectés par le passage de l'ouragan Matthew dans les communes de Jérémie, Beaumont et Roseaux.
Spécifiquement, le projet vise à :
- Accroitre la résilience des plus vulnérables et les capacités des ménages exposés et en situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle à travers l’amélioration de la productivité, la protection des moyens d'existence, l'augmentation de revenus et le renforcement du système de prévention, dépistage et stabilisation nutritionnelle.
- Renforcer les capacités et la gouvernance des Autorités Locales (AL) et Institutions Publiques (IP) locales et départementales à proposer une offre de services réduisant l’impact des chocs et la fréquence des crises alimentaires.



Description de taches

De façon spécifique, l’évaluation finale consiste à analyser les éléments suivants :
Pertinence
• Faire la lumière sur la pertinence des stratégies développées par les partenaires dans la mise en œuvre du programme pour l’atteinte du changement visé ;
• La pertinence et la qualité de la conception du projet au regard des problèmes ou besoins réels identifiés dans la zone du projet ;
Efficacité et efficience
• Déterminer le niveau d’atteinte des objectifs du projet après 36 mois de mise en œuvre en faisant ressortir les forces et les faiblesses dans les réalisations des activités de manière à permettre l’amélioration des interventions de CARE et de ses partenaires ;
• Mesurer le niveau d’atteinte de différents indicateurs inscrits dans le cadre logique en lien avec les extrants du projet ;
• Examiner l’efficacité du dispositif de suivi/évaluation.
• Examiner l’efficacité du projet en appréciant la qualité technique des activités, les méthodes et les approches utilisées surtout dans le domaine de la mobilisation sociale, la sensibilisation et la formation ;
Impact et durabilité
• Examiner l’impact de mise en œuvre globale du projet en appréciant les effets positifs et négatifs à court terme et une perspective à long terme au niveau des communes d’intervention et des groupes cibles en particulier ;
• Identifier et juger les résultats non-attendus ;
• Mesurer dans quelle mesure le programme a obtenu des retombées pour la population non directement ciblée ;
• Apprécier le bilan de réalisations et la stratégie de partenariat mise en place pour réaliser les résultats définis dans la filière pêche ainsi que les dispositions prises pour le suivi visant à améliorer la qualité de ces activités.
• La viabilité potentielle ou la durabilité du projet en appréciant le degré d’implication des bénéficiaires, des autorités et des partenaires au développement de la zone d’action du projet ;
Prise en compte des thématiques transversales
• La prise en compte de la notion de genre dans le projet en appréciant le degré d’implication des femmes dans la mise en œuvre du projet et leurs participations dans les instances de prise de décisions ;
L’évaluation doit suivre le cadre logique du projet approuvé par le bailleur de fonds. Ainsi, la base de vérification de succès du projet sera constituée des objectifs, résultats et indicateurs objectivement vérifiables mentionnés dans le cadre logique du projet. Pour chacun des résultats cités, des indicateurs sont identifiés dans le cadre logique et serviront de base pour l’évaluation.
L’évaluation doit prendre en compte également les activités transversales en particulier la situation de référence, suivi évaluation, stratégie de visibilité et la capitalisation des activités.


Profil du consultant ou des consultants ou de la firme

• Formation universitaire de niveau maîtrise au minimum dans le domaine des sciences agronomiques, sciences politique, sociologie, économie rurale ou gestion des projets ;
• Au moins 5 ans d’expérience dans l’exécution et évaluation des projets de développement agricole ;
• Expérience en Evaluation de projets de développement ;
• Bonne connaissance et expérience établie d’au moins 5 ans de la problématique de résilience, accès aux marchés ;
• Bonne connaissance de la problématique du développement agricole, du marché des intrants en Haïti ou dans la région ;
• Expérience de travail avec les organisations de producteurs ;
• Bonne connaissance de la méthodologie VSLA ;
• Parfaite connaissance de la langue française


Dossier d’appel d’offres

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Ivenert.Amelus@care.org