Objet : Revue de littérature et développement d’une stratégie de communication pour
 améliorer la connaissance des consommateurs sur les bénéfices des aliments fortifiés
(RANFOSE1),
 coordonner avec le Gouvernement haïtien (CADME, Direction de Promotion de la Santé
et de la Protection de l’Environnement (DPSPE) et l’UCPNANu2) la diffusion et
dissémination effective de messages à portée nationale

I. Résumé
Le/a consultant/e travaillera en étroite collaboration avec RANFOSE pour procéder à une revue
de la littérature existante, organiser des recherches formatives en vue de mettre à jour les
informations sur les pratiques et croyances liées à la nutrition et à la consommation de farine de
blé, d’huile et de sel et des habitudes face à l’anémie, les carences en vitamine A, vitamine B,
en zinc et iode. Le/a consultant/e devra identifier les obstacles et les facteurs favorables aux
principaux comportements des consommateurs ; l’influence de l’industrie et des campagnes de
promotion dans le secteur alimentaire ainsi que le rôle des croyances et des pratiques des
groupes cibles prioritaires de la nutrition. Le/a consultant/e devra également identifier les
lacunes dans les informations qui peuvent être comblées par une évaluation formative rapide.
Le consultant devra préparer un rapport sur leurs conclusions et recommandations et aussi
soumettre des copies des documents consultés. Ces informations constitueront les éléments
de base pour l’élaboration de la stratégie de communication et du plan média en explorant des
canaux novateurs et des moyens appropriés dans le contexte haïtien urbain et rural.
II. Contexte
Malgré des améliorations constantes depuis le tremblement de terre de 2010 et l'épidémie de
choléra, les taux de mortalité et de morbidité chez les enfants restent élevés et les ménages à
faible revenu souffrent d'une insécurité nutritionnelle importante, avec des taux de malnutrition
alarmants chez les enfants de moins de cinq ans3. L'EMMUS-VI 2016-2017 a révélé qu'a peu
pres un tiers (22%) des enfants de moins de cinq ans souffraient d'un retard de croissance ou
souffraient de malnutrition chronique. La dénutrition est un problème non seulement pour les
enfants mais aussi pour les adultes. Plus de 50% de la population du pays est sous-alimentée.
Plus de 700 000 ménages4 souffrent d'une insécurité alimentaire, dont 40% connaissent une
insécurité alimentaire grave. En outre, la diversité alimentaire est faible chez 31% de ces
ménages et modérée chez 49%. Bien qu'il existe des données limitées sur les carences en
micronutriments, il est clair, compte tenu des indicateurs de sécurité alimentaire et nutritionnelle
et des données éparses disponibles, il s'agit d'une question préoccupante pour la santé
publique. En raison de la carence en acide folique, il y a 10 malformations du tube neural pour
chaque 10 000 naissances5. En outre, 36% des femmes non enceintes en âge de procréer sont anémiques, 62% des enfants en âge scolaire sont anémiques et 34,9% de la population est
exposée au risque de carence en zinc. Ces carences entraînent une diminution du développement cognitif, des systèmes immunitaires affaiblis et une diminution de la productivité, parmi d'autres résultats délétères.
Parters et GAIN proposent le projet RANFOSE pour aider à résoudre le problème continu des carences en micronutriments en Haïti en identifiant les contraintes et en ciblant les acteurs clés du secteur public, du secteur privé et de la société civile afin de stimuler un programme national durable pour les aliments de base enrichis et les condiments.
RANFOSE est aligné sur le Plan Stratégique de Nutrition 2013-2018 du Gouvernement Haïtien (Gd’H), qui se concentre sur la prévention de la malnutrition. Il vise également à diminuer les carences en micronutriments, à appuyer la stratégie nationale de fortification et à améliorer le contrôle de la qualité des produits8 alimentaires enrichis locaux ou importés. RANFOSE est également aligné sur la stratégie nutritionnelle multisectorielle de l'USAID (2014-2025), qui vise à réduire la malnutrition chronique grâce à la disponibilité accrue et à l'accès à des services et commodités spécifiques à la nutrition, à une volonté politique accrue et à des ressources pour les programmes de nutrition, et à renforcer l'engagement avec le secteur privé pour améliorer la
nutrition.

III. Objectifs
Le but de cette consultation est de :
1. Fournir des informations et mettre à jour la documentation sur les croyances et pratiques liées aux pratiques nutritionnelles et à la consommation des aliments tels que farine de blé,
huile et sel et les comportements face aux carences en micronutriments (fer, acide folique, zinc, vitamine A, vitamine B et iode) et identifier les lacunes dans ces domaines. En outre, le consultant devra rechercher des informations et des documents sur l'implication des membres de la famille dans la nutrition et la promotion des bonnes pratiques ainsi que le rôle des croyances sur les pratiques en Haïti.
2. Préparer et soumettre un rapport et un inventaire des documents et des matériels de
référence.
3. Élaborer une stratégie de communication et un plan média en proposant des canaux divers.
IV. Activités
1. Examiner et mettre à jour la documentation existante, incluant divers rapports d’évaluation de
projet ou de programme, des publications locales et internationales sur les pratiques de nutrition et de promotion des aliments fortifiés en micronutriments, sur les croyances et pratiques associées à l'anémie, aux carences en vitamine A et B, en zinc et en iode et sur les interventions liées au contrôle de ces carences en Haïti.
1,1.Dresser un inventaire des rapports existants, des évaluations, des directives, des informations de base, des études et des rapports sur les pratiques de promotion des
produits alimentaires, l'anémie et la lutte contre les carences en fer chez les groupes
prioritaires de la nutrition, incluant les curricula de formation, les outils de travail, les matériels IEC / CCC qui ont été et sont actuellement utilisés.
2. Collecter des informations sur l'implication des autres membres de la famille et de la communauté sur les interventions en Haïti dans les domaines connexes à la nutrition et à la santé.
3. Élaborer une stratégie de communication et un plan média en explorant des canaux
traditionnels et novateurs comme les marionnettistes, les bandes dessinées et les réseaux sociaux / blogs et faire approuver par la Direction de Promotion de la Santé et de Protection de l’Environnement, l’UCPNANu et le CADME9.
V. Livrables et Calendrier
Activités et Produits Date
Sommaire de rapport (comprenant une liste d'inventaire, les principales
lacunes dans les connaissances et les recommandations)
Avril 2018
Protocole pour la recherche formative Mai 2018
Copies de tous les documents référencés, des outils, des rapports, des
curricula, des outils de travail, des matériels CCC, etc.
Mai 2018
Élaboration de la stratégie de communication et du plan média Juin 2018
Rapport final Juillet 2018
Ces termes de référence se rapportent aux activités de consultation pour une période de 45 jours qui se dérouleront entre avril et juillet 2018.
VI. Rapports
Le/a consultant/e rapportera directement à la Directrice Technique appuyée par la Responsable de Suivi & Évaluation. Des mises à jour périodiques formelles seront programmées.

VII. Exigences techniques :
• Profil du/de la consultant/e ou équipe : un(e) Anthropologue Médical ou sociologue ayant une expérience dans la communication et les programmes liées à la nutrition et à la sécurité alimentaire en Haïti.
• Expérience dans des travaux et tâches similaires ou connexes. Une très bonne
connaissance des marchés, du système de santé et de la problématique autour des
carences en micronutriments (notamment carences en fer, acide folique, vitamine B, zinc, vitamine A et iode) au niveau des groupes prioritaires pour la nutrition en Haïti est essentielle.

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es intéressés doivent envoyer leur soumission a: à l’adresse email : ranfose@gmail.com