Sélection d’une Firme de consultation en communicationpourProgramme des Nations Unies pour le Développement - Haiti| JobPaw.com
Introduction

Haïti est, à l’échelle mondiale, le troisième pays le plus touché par les événements climatiques . Les catastrophes liées aux conditions météorologiques auraient entraîné des dommages et des pertes estimés annuellement à environ 2 % du PIB de 1975 à 2012 . Plus récemment, le cyclone Matthew qui a frappé le pays en octobre 2016 a causé de lourds dommages estimés par le PDNA (évaluation post désastre) à 2,8 milliards de dollars américains, soit 32% du PIB .
La forte exposition de la population haïtienne aux catastrophes d’origine naturelle est exacerbée par des risques sous-jacents découlant des vulnérabilités « multidimensionnelles » liées notamment aux conditions économiques et sociales mais aussi au contexte culturel. En Haïti, les groupes vulnérables (bien souvent les femmes, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées et les familles les plus pauvres) vivent dans une insécurité chronique. Par ailleurs, la localisation géographique accentue les vulnérabilités (sections communales rurales reculées ou difficiles d’accès, zones côtières).
Face à ces risques connus qui exposent le pays à des vulnérabilités chroniques, l’État Haïtien s’est engagé progressivement dans une démarche systémique de réduction des risques et désastres depuis plus de deux décennies. En effet, depuis 1999, une réforme institutionnelle a abouti à l’élaboration d’une proposition de Plan national de gestion des risques et des désastres (PNGRD) et la mise en place d’un Système national de gestion des risques et des désastres (SNGRD). Le système est doté de structures d’orientation stratégique et technique à toutes les échelles du territoire avec comme entité de coordination, la Direction de la Protection Civile (DPC). Cette direction s’appuie sur un Comité Thématique d’Éducation et de Sensibilisation du Public (CTESP), émanation du Secrétariat Permanent de Gestion des Risques et des Désastres (SPGRD), pour remplir sa fonction sociale. A travers cet organe, l’État haïtien et ses partenaires œuvrant dans la GRD conçoivent des stratégies d’information du public afin d’aider la population à prendre les meilleures décisions en prévention et en réponse aux désastres. Ces efforts contribuent à réduire les impacts des risques en dépit des lacunes en termes de communication.
L’État haïtien a déjà mené de grandes campagnes de communication afin d’informer la population des risques qui les entourent et les encourager à agir de manière responsable. Cependant, les efforts du système national de gestion des risques et désastres (SNGRD) n’ont pas encore abouti à une maitrise et une application des informations diffusées, ceci de manière optimale. Ce qui peut s’expliquer par l’emploi de canaux de communication inadaptés aux réalités locales, à la capacité d’assimilation de la population. Selon le milieu et en fonction du moyen utilisé, les récepteurs peuvent interpréter les messages en les liant à leurs référents . Une attitude qui peut agir sur la sécurité de l’individu.

L’individu bien informé est un facteur important pour la protection de sa vie et celle de ses proches, et pour l’amélioration de sa liberté et son épanouissement, comme le soutient le cadre de la sécurité humaine qui est axé sur la personne. Ce cadre se focalise sur la protection et l’autonomisation des individus avec un fort accent mis sur la prévention. Celle-ci passe par le niveau de connaissance des individus sur les risques auxquels ils sont exposés. L’utilisation des moyens les plus efficaces pour les sensibiliser est indispensable en dépit de leur lieu de résidence, de leur statut socioéconomique ou encore de leur niveau d’éducation.

Le projet met une emphase sur le rôle des femmes, particulièrement celles qui sont pauvres et vivant en milieu rural ou périurbain- identifiées comme vulnérables mais également actrices de changement dans les communautés - dans la réduction de l’insécurité. Elles sont nombreuses à diriger des ménages en Haïti, plus de 40% en milieu rural contre 55% en moyenne en milieu urbain .
Malgré ces défis, de nombreuses femmes ont développé des stratégies d'adaptation pour protéger la durabilité de leurs moyens de subsistance, le bien-être de leurs familles et de leurs communautés. Il est donc important de faire ressortir l’impact des catastrophes sur les différents groupes en fonction de leurs sexes et de mettre en lumière les besoins spécifiques des femmes (quel que soit leur milieu d’appartenance). Un renforcement de la résilience de la société nécessite l’intégration de la dimension genre à toutes les phases et dans toutes les stratégies adressant la gestion des risques et des désastres, tant au niveau de la communauté internationale qu’au niveau de l’État haïtien.
Le PNUD de concert avec l’UNESCO et l’ONU FEMMES et des acteurs étatiques tels que la Direction de la Protection Civile (DPC) du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales (MICT), la Direction Départementale de l’Éducation Nationale (DDE) du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), entre autres, mettent en œuvre un projet visant à accroitre la sécurité humaine face aux risques de catastrophe en Haïti. Le projet a un double objectif : contextualiser, informer et sensibiliser sur l'approche de la sécurité humaine auprès des acteurs du SNGRD mais aussi des partenaires techniques et financiers intervenant dans le secteur de la GRD (y compris l'Équipe pays des Nations Unies) et faire progresser son impact opérationnel sur le terrain via les acteurs locaux (autorités communales, départementales, organisations communautaires, en particulier des organisations de femmes et d'autres groupes marginalisés).
Le projet vise, parallèlement, un renforcement de l’autonomisation des individus dans les communautés ciblées et dans le pays en général. Les gens doivent pouvoir prendre à temps les décisions nécessaires pour se protéger et protéger leurs proches. La communication joue un rôle prépondérant dans le mécanisme de décision à travers des informations précises et adaptées prenant en compte l’environnement de l’individu. Les supports, le langage et les canaux utilisés constituent aussi bien des avantages que des freins à une communication efficace. Pour qu’ils soient un avantage, l’utilisation des moyens de communication doit correspondre aux caractéristiques sociales, culturelles et économiques des personnes ciblées. Dans le but d’améliorer les pratiques de communication des acteurs œuvrant dans la gestion des risques de désastres avec la population haïtienne, une étude sur les pratiques communicationnelles en Haïti sera conduite avec pour objectif d’identifier les pratiques de communication publique dans la GRD existant dans le pays et qui ont fait leur preuve et de proposer des moyens et des outils de communication adaptés aux différentes cibles.
Ainsi, le PNUD, avec un financement de l’UNTFHS (Fonds des Nations Unies pour la Sécurité Humaine), est en recherche d’une firme de communication, spécialisée dans la recherche en communication publique à titre de consultant junior.


Description de taches

OBJECTIF

Le PNUD de concert avec l’UNESCO et l’ONU FEMMES et des acteurs étatiques tels que la Direction de la Protection Civile (DPC) du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales (MICT), la Direction Départementale de l’Éducation Nationale (DDE) du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), entre autres, mettent en œuvre un projet visant à accroitre la sécurité humaine face aux risques de catastrophe en Haïti. Le projet a un double objectif : contextualiser, informer et sensibiliser sur l'approche de la sécurité humaine auprès des acteurs du SNGRD mais aussi des partenaires techniques et financiers intervenant dans le secteur de la GRD (y compris l'Équipe pays des Nations Unies) et faire progresser son impact opérationnel sur le terrain via les acteurs locaux (autorités communales, départementales, organisations communautaires, en particulier des organisations de femmes et d'autres groupes marginalisés).
Le projet vise, parallèlement, un renforcement de l’autonomisation des individus dans les communautés ciblées et dans le pays en général. Les gens doivent pouvoir prendre à temps les décisions nécessaires pour se protéger et protéger leurs proches. La communication joue un rôle prépondérant dans le mécanisme de décision à travers des informations précises et adaptées prenant en compte l’environnement de l’individu. Les supports, le langage et les canaux utilisés constituent aussi bien des avantages que des freins à une communication efficace. Pour qu’ils soient un avantage, l’utilisation des moyens de communication doit correspondre aux caractéristiques sociales, culturelles et économiques des personnes ciblées. Dans le but d’améliorer les pratiques de communication des acteurs œuvrant dans la gestion des risques de désastres avec la population haïtienne, une étude sur les pratiques communicationnelles en Haïti sera conduite avec pour objectif d’identifier les pratiques de communication publique dans la GRD existant dans le pays et qui ont fait leur preuve et de proposer des moyens et des outils de communication adaptés aux différentes cibles.

STRUCTURES IMPLIQUEES

En raison de la mission, plusieurs structures seront impliquées :
- au niveau du projet : PNUD, ONU FEMMES, UNESCO
- au niveau institutionnel : SNGRD à travers le CTESP, Comités départementaux et communaux de la protection civile.

TACHES PRINCIPALES

La firme sera placée sous l’autorité de la directrice adjointe des Programmes du PNUD en Haïti et sous la supervision directe du coordonnateur de projet et devra travailler en étroite collaboration avec la responsable de projet UNTFHS de l’ONU FEMMES et les cadres du CTESP. Pendant la consultation, la firme aura pour taches de :
1. Assister le/la consultant (e) national(e) sénior, spécialiste en communication publique, dans l’étude sur les bonnes pratiques de communication ;
2. Établir avec l’appui des agences de l’ONU les premiers contacts sur le terrain ;
3. Participer dans la rédaction du rapport de recherche ;
4. Produire une histoire de vie par mois pour la mise à jour du site internet du PNUD ;
5. Identifier et partager des contenus susceptibles d’être publiés sur les réseaux sociaux de communication du PNUD ;
6. Produire des albums d’images thématiques (6 au moins) entourant le domaine de la sécurité humaine ;
7. Assister le/la consultant (e) national (e) sénior dans la conception des outils de communication adaptés à chaque département du pays, en tenant compte des cibles lettrées et illettrées, avec des explicatifs sur leur pertinence et en proposer des maquettes ;
8. Réaliser la marquette des outils de communication à l’aide de logiciel comme Final Cut, Adobe Premiere, After Effects, Illustrator, Photoshop, Indesign ;
9. Produire deux documentaires de 7 minutes en moyenne, un sur les insécurités humaines liées aux désastres en Haïti et l’autre sur les réalisations du projet ;
10. Travailler avec l’unité communication du PNUD dans la conception et la réalisation des produits de communication.

RESULTATS ET PRODUITS ATENDUS

La consultation en communication en lien avec la Gestion des Risques de Désastre (GRD) vise à contribuer à une communication efficace dans ce domaine en Haiti. Parallèlement, cette consultation contribue à mettre en lumière les insécurités humaines en Haiti tout en alimentant le site du PNUD avec les réalisations du projet. Ainsi les produits suivants sont attendus :

- Un rapport de recherche de concert avec le/la consultant (e) sénior ;
- Les maquettes des outils de communication proposées par le/la consultant (e) sénior ;
- Deux mini-documentaires audiovisuels d’une durée moyenne de 7 minutes, un sur les insécurités humaines existant en Haïti et l’autre sur les réalisations du projet.


Profil du consultant ou des consultants ou de la firme

Profil du consultant :
Le prestataire de service doit être préférablement une firme de communication spécialisée dans la conception et la production d’outils en lien avec la communication pour le changement de comportement et avoir au moins 5 expériences pertinentes par rapport à la mission.

Profil du personnel clé :

Chef de mission
Au moins une licence en communication sociale
Au moins 5 ans d’expérience
3 missions similaires

Spécialiste en infographie
Au moins un diplôme en infographie / vidéographie
3 missions similaires.

Spécialiste en vidéographie
Au moins un diplôme en vidéographie
3 missions similaires.

Durée de la consultation : 180 jours


Dossier d’appel d’offres

Cliquer ici pour télécharger le dossier complet d’appel d’offres


Envoyer le pli à

Nous vous demandons de bien vouloir nous adresser votre soumission au titre de la sélection d’une Firme de consultation en communication

Veuillez utiliser le formulaire figurant dans l’annexe 2 jointe aux présentes, telechargeable sur http://procurement-notices.undp.org/view_file.cfm?doc_id=130067
pour les besoins de la préparation de votre soumission.

Les soumissions peuvent être déposées jusqu’au 12 janvier 2018 à 13h pm et par courrier électronique ou messager à l’adresse suivante :

Programme des Nations Unies pour le développement

14, Rue Reimbold Bourdon

Port-au-Prince, Haïti

Courrier électronique : soumissions.haiti@undp.org

A l’attention de : Service des Achats du PNUD

N.B : Les questions pour clarification seront reçues jusqu’à 72 heures avant le jour de soumission à procurement.ht@undp.org

Modalités de présentation des offres

Option 1 : Soumission physique

Les enveloppes contenant la soumission financière et la soumission technique DOIVENT ETRE COMPLETEMENT SEPAREES et chacune doit être remise fermée et clairement revêtue de la mention « SOUMISSION TECHNIQUE » ou « SOUMISSION FINANCIERE », selon le cas.

Chaque enveloppe doit clairement indiquer le nom du soumissionnaire et la référence de l’appel à soumissionner RFP/UNDP/HAI/17/153

LES DEUX ENVELOPPES SERONT MISES DANS UNE GRANDE ENVELOPPE ET DOIT indiquer l’adresse du PNUD ci-dessus avec mention « A N’OUVRIR QU’EN SEANCE DE DEPOUILLEMENT »

Option 2 : Soumission électronique

Si vous transmettez votre soumission par courrier électronique, veuillez-vous assurer qu’elle est signée, en format.pdf exempte de virus ou fichiers corrompus. L’offre technique et le barème de prix doivent être soumises en 2 fichiers distincts protégés par mot de passe.

Les mots de passe ne doivent pas être soumises avant l’expiration du délai de soumission.


Autres remarques

MODALITES DE PAIEMENT

Livrables/ Période / Coût/livrable
- Le document présentant l’organisation de la consultation est soumis et validé/ Janvier
2018 / 30% - À la réception du document
- Un rapport de cherche est soumis (en accord avec le/la consultant (e) sénior) / Mars 2018 / 40% - À la remise de ces travaux.
- Les maquettes des outils de communication sont soumises / Avril 2018
- Deux mini-documentaires d’une durée moyenne de 7 minutes sont soumis et validés.
- Un rapport de fin de consultation est soumis / Décembre 2018 / 30% - À la réception et la validation du rapport final.