Dans le souci d’améliorer la santé animale, la protection des végétaux et la sécurité sanitaire des aliments, le MARNDR a jugé bon de mettre en place l’Unité de Protection Sanitaire (UPS) qui regroupe dans une seule entité les services vétérinaires et phytosanitaires afin de mieux répondre aux exigences sanitaires de la production nationale et du commerce international des produits animaux et végétaux, lequel est régi par les termes de l’Accord sur l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires (Accord SPS) de l’Organisation Mondiale du Commerce.
Selon les données statistiques, l’agriculture et l’élevage représentent une part importante de l’économie nationale, soit environ 25% du PIB en dépit du fait que depuis environ trois décennies, le secteur agricole s’est engagé dans une spirale régressive. De nos jours, avec l’urbanisation sans cesse croissante, la demande en produits alimentaires d’origine animale et végétale n’a cessé de s’accroitre, rendant nécessaire de moderniser les systèmes de production par l’application de technologies agricoles plus performantes et des bonnes pratiques agricoles (BPA) soucieuses du respect des normes sanitaires. Au fil des ans, de nouvelles exigences en matière de sécurité sanitaire des aliments ou de compétitivité des denrées animales et végétales s’imposent dans le contexte de globalisation des échanges commerciaux. A cet effet, la protection sanitaire du pays face aux maladies animales et végétales émergentes et transfrontalières est devenue une priorité majeure.
La mise en œuvre de la composante de protection zoo-phytosanitaire du Projet RESEPAG-II financé par la Banque Mondiale et du Programme de modernisation des services publics de protection zoo-phytosanitaire avec les fonds de la BID traduit, de manière concrète, la volonté du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) de travailler à l’amélioration des services de santé animale, de santé végétale et d’innocuité des aliments.

Ces deux projets visent fondamentalement à
• doter le pays de certaines infrastructures de base dans les différents domaines de la santé animale et végétale;
• faciliter l’implantation d’un modèle d’organisation des services vétérinaires et de protection des végétaux conforme aux recommandations des institutions internationales compétentes et aux réalités du pays dans la perspective d’en améliorer les performances;
• mieux coordonner les actions de santé animale et végétale qui sont conduites sur le terrain par les acteurs publics, privés et non gouvernementaux pour accroitre l’offre de services aux communautés urbaines et rurales, contribuer à l’augmentation du volume de production agricole et à l’amélioration de la qualité sanitaire des denrées animales, végétales et de l’environnement et protéger, par voie de conséquence, la santé de la population.

Une telle démarche implique, pour sa réussite, la mise en œuvre d’un ensemble d’activités dont, entre autres, l’établissement d’un système d’information sanitaire fonctionnel au sein de l’Unité de Protection Sanitaire (UPS) qui se fera en deux temps. En premier lieu, il s’agira de réaliser, dans le cadre du Projet RESEPAG, le travail de conception d’un ensemble de bases de données relatives aux principales fonctions de l’UPS (Santé animale, Protection végétale, Laboratoire, Innocuité des Aliments, Import/Export) et également une base de données centrale au sein de la Coordination centrale de l’UPS. En second lieu, à partir du travail théorique de conception, il s’agira de développer et de mettre en place ce système de bases de données qui débouchera sur un système d'information sanitaire animale et végétale, sur les fonds du Projet de modernisation des services publics de protection zoo-phytosanitaire (MARNDR/BID).

La conception de ce système devra tenir compte de l’objectif à terme de consolidation de ces diverses bases de données en une base unique si possible, regroupant tous les outils mis en place pour recevoir et centraliser des informations venant des différentes composantes de l’UPS afin de pouvoir les analyser et les partager avec les utilisateurs potentiels selon leur champ d’intérêt.
L’approche de différentes bases de données au lieu d’une seule s’appuie sur le fait que:
 chacun des axes de l’UPS aura à utiliser des variables très différentes de par leur nombre et nature;
 certaines bases de données existent déjà et qu’il conviendrait dans un souci de capitalisation d’en tenir compte;
 Il s’avère particulièrement important de développer un système qui ne soit pas trop complexe.

Chacune des bases de données offrira des possibilités de consultation et/ou de saisie des données à des utilisateurs pré-identifiés mais restreindra la fonction d’administrateur à un nombre restreint de professionnels pour en garantir la sécurité.

Les principes de conception de chaque base tiendront compte des points suivants : les principaux objectifs de la base de données, les bases de données déjà existantes, les capacités techniques pour sa mise en place et sa gestion, la nature et la quantité de données ciblées en relation avec les objectifs visés, les exigences en termes d’alimentation de la base de données. En outre, le consultant devra s’évertuer à ce que les différentes bases de données soient compatibles entre elles afin de pouvoir à terme les regrouper, et que leur structure organisationnelle soit souple et dynamique de manière à pouvoir accroître, en tant que de besoin, leur capacité.

Dans cet ordre d’idées, les présents termes de référence sont définis pour le recrutement d’un consultant qui sera chargé de réaliser l’étude de conception d’un système d’information sanitaire constitué de plusieurs bases de données relatives aux thèmes techniques et de gestion clés de l’UPS

3. Durée et localisation
La consultation est prévue pour une durée de trois (3) mois. Le consultant sera basé au bureau central de la Coordination de l’UPS et au bureau du RESEPAG chaque fois que cela est nécessaire. Il travaillera sous la supervision du Coordonnateur de l’UPS qui est aussi le responsable du volet SPS du Projet RESEPAG/MARNDR/BM et le directeur du projet SPS/MARNDR/BID

a. Avoir un diplôme post-gradué (doctorat ou maitrise) soit en administration publique, soit en génie informatique, soit en système d’information avec une expérience d’au moins cinq ans dans l’analyse et la mise en place de programmes ou projets liés au thème de développement de base de données ;
b. Avoir une expérience d’au moins cinq ans dans l’établissement et la gestion de bases de données;
c. Avoir une bonne expérience du fonctionnement d’un système d’information sanitaire;
d. Avoir une expertise en administration de serveurs et de réseaux informatiques ;
e. Avoir une expérience de travail avec des cadres techniques nationaux dans des pays en voie de développement;
f. Parler et écrire le français;
g. Une formation de base en médecine vétérinaire, en Agronomie ou en Sciences biologiques en plus de la formation post-graduée dans les domaines d'étude mentionnés au point a est un atout.

upmp@agriculture.gouv.ht., hyaugustin@agriculture.gouv.ht

La Coordination du Projet RESEPAG II invite les professionnels intéressés à réclamer une copie électronique du guide d'élaboration de CV et des TDR complets à l’une des adresses électroniques suivantes : Version imprimée: Bureau de l'Unité de Passation des Marchés Publics (UPMP)
Unité de Passation des Marchés Publics (UPMP)
pour l'Unité d’Exécution du Projet RESEPAG
Ministère de l’agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR)
Bâtiment situé dans la cour adjacente au CRDA
Damien, route Nationale no 1, Haïti

4. Méthode de sélection
Le recrutement se fera selon la méthode de sélection fondée sur les qualifications des consultants individuels. Les postulants devront soumettre leur CV en français et une copie de leurs diplômes. Un entretien en français sera organisé avec chaque consultant présélectionné en vue du choix définitif du candidat répondant le plus à l’attente de l’UPS.

Le projet entamera les négociations de prix avec le consultant classé premier suite aux résultats de l'évaluation sur dossier et de l'entretien.
N.B.L’entretien pourra se réaliser en face-à-face ou par Skype.
5. Composition des dossiers de candidature
Les dossiers de candidature devront obligatoirement comprendre :
• Un curriculum vitae détaillé, rédigé préférablement selon le modèle fourni par l’UPMP.
• Les copies des diplômes.
• Un numéro de téléphone fonctionnel et une adresse électronique

Les dossiers de candidature doivent être acheminés aux adresses indiquées ci-dessous au plus tard le 21 novembre 2016 à 4h00 pm pour les dossiers acheminés en format imprimé et à 11:59 p.m. pour les dossiers acheminés par courrier électronique. L'objet du courrier électronique ou l’enveloppe contenant le dossier, doit indiquer clairement : « DOSSIER DE CANDIDATURE AU POSTE DE CONSULTANT INTERNATIONAL POUR LA REALISATION DU TRAVAIL DE CONCEPTION DU SYSTEME DE BASES DE DONNEES AU SEIN DE L’UNITE DE PROTECTION SANITAIRE (UPS/MARNDR)».