Pulsions et désirs dans "Yvette" de Guy de Maupassant.Pendant l'année 1884, tout en composant Bel-Ami, Maupassant écrit trois longues nouvelles, ou romans courts: "Miss Harriet", "les Sœurs Rondoli", "Yvette". L'auteur n'accordait pas grande importance à cette dernière. Il la jugea en ces termes: « C'est une bluette, mais ce n'est point une étude. C'est adroit, mais ce n'est pas fort. » Telle n'est plus notre opinion: on y voit aujourd'hui une rare analyse du moment où la jeune fille devient femme (ou fille). Yvette est brutalement tirée de sa « jeunesse heureuse » par une double révélation: le désir de l'homme, la condition de sa mère. À la révolte, à l'envie de mourir, succèdent la résignation, l'acceptation d'un destin social imposé par sa mère. Néanmoins, que le « désir de mourir » cède la place, chez Yvette, au désir de vivre ne prouve pas une conversion à l'optimisme. Tout au contraire, l'honnête fille s'abandonne à un destin que seule la drogue lui présente comme enviable. Le présent travail analyse, scrutant entre les lignes narratives habilement dessinées par l'auteur, tout renvoi aux pulsions et désirs. Servigny, la petit Yvette et sa maman font ainsi figures de "patients" à une psychanalyse textuelle qui fait sa part belle aux théories freudiennes sur le texte de fiction. Fichier: Rubrique: Mémoire/Travaux Auteur: Alan Brel Mebale M'Obiang | Date: 11 Dec 2017 |
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