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Le pluralisme politique en Haïti: Analyses et considérationsDans tout état démocratique, le pluralisme politique, qui préconise la prédominance des idées contraires via un multipartisme, constitue l'un des facteurs desquels on ne peut se passer. Souvent perçu comme un état appliquant une démocratie représentative où la volonté populaire est déléguée à une assemblée restreinte élue par le peuple, la République d'Haïti, souffre depuis des lustres d'un mal chronique de politiques en dépit de l'existence supposée d'une multitude de partis dont certains ne proviennent pas de la dernière pluie. A qui la faute? Que faire pour parvenir à un redressement de la situation? Aussi paradoxal que cela puisse paraître, n'y a-t'il pas une absence de vrais partis politiques au sein de ce prétendu pluralisme politique en Haïti? Si on se réfère aux propos de Benjamin Constant(1) selon lequel un parti politique est un regroupement d'hommes pratiquant une même doctrine politique on devra inévitablement se plier à la regrettable évidence que la plupart de nos "PARTIS POLITIQUES" ne disposent pas d’une idéologie, d’où un déficit chronique voire une absence totale d'endoctrinement au sein de ces entités, ce qui devrait cependant constituer entre autres le socle même de la formation de tout parti puisqu’avant toute autre chose le leitmotiv de tout politique devrait être : L’IDEAL HAITIEN à savoir le développement et le progrès d’HAITI à tous les niveaux car si on se permet de citer en exemple les Etats-Unis d’Amérique, on s’entendra certainement sur le fait que les partis Démocrate et Républicain s’entendent sur une base commune en partageant les valeurs régaliennes mais se diffèrent dans leur méthode d’application. Ce qui n’est malheureusement pas le cas chez nous où les partis politiques sont plutôt perçus comme des entreprises privées au sein desquelles, la personne responsable disposant d’une certaine visibilité et aisance économique se croit plénipotentiaire, ce qui provoque fort souvent des frictions internes portant les dissidents à profiter des faiblesses des instances régulatrices du fonctionnement des partis politiques pour former leur propre chapelle en vue d’imposer à un nouveau groupe ce dont ils ont été victimes préalablement et le schéma se reproduit indéfiniment, d’où le pullulement inquiétant de partis et de regroupements politiques sans aucun manifeste et surpeuplé de gens ne sachant quasiment rien de l’aspect scientifique de la politique. Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi en l’espace de trois (3) législatures, un candidat à la députation se présente aux élections sous l’égide de trois (3) partis différents. N’est-ce pas une preuve tangible de l’inconsistance même de ce candidat en tant que personne mettant ainsi à nue ses combines malicieusess visant à tout prix la conquête du pouvoir en vue de satisfaire ses caprices? Ces trois (3) partis, poursuivent-ils un idéal politique commun? Si tel est le cas, pourquoi ne se fusionnent-ils pas? Ainsi, on parviendrait à réduire la liste des partis, pour la plupart bidons, en un nombre acceptable de regroupements politiques potables et dignes du nom. Ce qui faciliterait, lors des élections, les choix pour un électorat dont une bonne frange est sous le poids de toutes sortes de préoccupations et dépourvue d'éducation politique. (1)Homme politique français, auteur de "Principes de politique applicables à tous les gouvernements représentatifs " J.M.S.D Rubrique: Divers Auteur: Jean Mary Schneider Desilus | Date: 15 Sept 2015 |
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