Port-au Prince la capitale meurtrie.de Odelin CASSEUS| JobPaw.com

Port-au Prince la capitale meurtrie.



Même après la centralisation excessive, connue sous l’occupation américaine de 1915 à 1934, Port-au-Prince la capitale d’Haïti, restait l’une des 50 plus belles villes du monde avec des infrastructures pouvant accueillir 200 milles personnes.
Entre 1949-1951, Dumarsais Estimé, président de la République dès lors, organisa l’exposition internationale du bicentenaire, avec un boulevard, quartier commercial moderne, des pavillons, amphithéâtres, parc d’attractions construit expressément à cette fin. Pour commémorer le bicentenaire de la fondation de la ville Port-au-Prince. Cette ville crée, sous la colonisation française de St Domingue, l’ancien nom d’Haïti. Quelques années plus tard, François Duvalier devenu président a vie d’Haïti, intensifia la centralisation, et la concentration du pays à Port-au-Prince, par la fermeture de la quasi-totalité des ports des villes de provinces ouvertes au commerce extérieurs. L’agriculture étant restées a la merci de la providence, les agriculteurs haïtiens n’ayant reçus aucun encadrement, ce sont immigrées soit en République Dominicaine ou bien dans les Antilles pour faire de l’agriculture qu’ils sont incapables de pratiquer chez eux, quoique Haïti offre les mêmes possibilités agricoles que ces pays la. Ce qui est pire, tous les services de bases deviennent concentrés. Port-au-Prince était non seulement la capitale intellectuelle du pays mais aussi la capitale économique. A tel point les gens disent par ironie la république de Port-au-Prince.
Dans un ½ siècle de construction anarchique en dehors des normes élémentaires de construction, avec des gouvernements anarcho-populistes, la capitale passe de 200 cent milles habitants pour atteindre le chiffre de trois millions, avec une densité de 8 milles habitants par km2 de ce fait, le chômage, le banditisme la promiscuité, la grossesse précoce, le clientélisme politique, la ruralisation de la ville font la loi dans la capitale.
Dans certains clubs de réflexions haïtiens, le cas de CLIPVA par exemple dont nous sommes son membre, les gens parlent déjà sur la perspective d’une nouvelle capitale pour Haïti.
Le mardi 12 Janvier 2010, on devait affronter l’évidence. Avec une séisme de magnitude 7.3, sur l’échelle de Richter. Le gouvernement Haïtien s’est mis à genou .tous les symboles du pouvoir ce sont réduit à rien, le palais nationale, dont le président de la République René Préval est sauvé de justesse grâce quelques minutes d’intervalle. Au niveau du palais législatif, le président de l’assemble nationale, le sénateur Kelly Bastien, passe des heures sous les décombres avec sa jambe cassée ; le palais de la justice détruite en pleine séance. (…) avec ses occupants. Le Direction Générale des Impôts DGI ; le palais des ministères; le ministère, de l’éducation nationale; la cathédrale de Port-au-Prince, première cathédrale conçu en béton armée dans le monde. Le Montana un hôtel de luxe au environs de Port-au-Prince, où siège, le quartier générale de la MUNISTAH, une force de maintien de paix de l’ONU, n’échappe pas devant la colère de la nature. Le secrétaire générale de l’ONU, le Sud Coréen Ban-ki Moon pleut, puisque c’est pour la première fois dans toute l’histoire des missions Onusiennes, qu’on a eu autant de mort. En ce qui concerne Haïti les pertes en vie humaine étaient à leurs combles. Dans un dénombrement au rabais, on décompte plus de 300 milles morts. Des le lendemain du Séisme, la ville était transformée en un immense cimetière à ciel ouvert. C’était cruelle et inédite à la fois, des universités, des centres, professionnels, des écoles ont pris la forme d’un sandwich, avec les occupants. Le Centre National d’Equipement CNE a du prendre plusieurs jours pour le ramassage des dizaines tonnes de cadavres humaines, a destination des fosses communes de « Titanyen » lieu située a une vingtaine de km de Port-au-Prince.
Des hautes personnalités mortes sans avoir de sépulcreture. C’est le cas de l’imminent professeur et homme politique Hubert Deronceray. D’autres cas plus écœurant encore relatif à l’inertie gouvernementale, concerne les victimes de la seconde mort. Mon professeur Jean Desrosiers Descardes, doublement docteur en droit et en Anthropologie, de l’Université de la Sorbonne, ce dernier, ayant voulu devenir l’haïtien le plus titré, était en train de préparer un troisième doctorat. Il a passe une dizaine de jour, bloqué sous la Caribéen Market à crier de l’aide par téléphone a travers certaines stations de radios de la capitale, et reste crever de faim de soif et de l’indignation, avec des dizaines d’autres.
En absence de l’armée on attendait que le gouvernement mobilise des milliers de jeunes volontaires, pour la récupération de leurs compatriotes sous les décombres, mais il pensait que les gens que les gens ne sont pas encore mort, il préférait plaindre sur les sorts en attente de leurs morts, pour récupérer leurs cadavres. Une pluie de solidarité sans précédent tombait sur Haïti, malheureusement les indifférents équipes de sauvetages : Du Brésil ; du Venezuela de la France ; des Etats-Unis se sont tous cantonnées a l’Hôtel Montana. Un homme déclare, avoir abordé l’un des 20.000 américains sur la présence des survivants quelques part, on lui dit : Are you sure there is an American Citizen there? dit-il.
Les initiatives personnelles et familiales, mal organisées, ont pu sauver plus de personnes que toutes les équipes de sauvetages internationales réunies. Je devine combien Jean Desrosiers Descardes, et les autres victimes de la seconde mort maudissent ce Pays, avant avoir rendu l’âme, a cause de ses dirigeants fainéants, incapable, et dépourvues du moindre leadership et de créativité, avant avoir rendu leurs derniers soupirs : « Purtain de pays, pays de merde, et de merde, pays de piète, maudit soit-tu »
N’est-ce pas cet anathème de ses bouches sacrées, qu’est à la cause de cet état indigne et misérable, de cette ville après 8 mois de passage du tremblement de terre. Partout des camps d’hébergement conçu de tentes, de bâches, ou de débris a perte de vue, hors de toutes normes élémentaire d’hygiène. Quand vous y passez des odeurs d’huiles fruites, d’urines etc.…vous reste collé dessus, c’est plus que révoltant a voir. La gouvernante du Canada Mme Michael Jean, dans une tournée en Europe déclare dans une allocution que l’état de la capitale à un désastre venant tout juste de se produire. Le Comite Intérimaire pour la reconstruction coprésidé par l’ancien président des Etats-Unis Bill Clinton et le premier ministre Haïtien, Jean-Max Bel rive. Travail d’arrache pieds, pour insister les donateurs à respecter leurs promesses, et trouver assez de fonds nécessaire pour élancer le processus de reconstruction nationale. Dans un arrêté en date de 3 Septembre le gouvernement d’Haïti a déclaré le centre ville de Port-au-Prince, d’utilité publique. Dans le cadre de la reconstruction d’un nouveau down town. Déjà les travaux de démolition et de déblayage ont débuté le 6 Septembre dernier, et provoquée le gèle des activités. Économiques au bas de la ville. Le président de la république Mr Préval a laissé entendre a la presse internationale que l’argent devant allouée a reconstruire cette partie de la ville serait prêt à être mobilisé, pour ce faire on priorisera la construction en hauteur dit-il, avec des normes parasismiques. Ce processus de reconstruction s’annonce long, mais laisse planer beaucoup d’espoir dans le cœur des nostalgies des années 50, quand cette ville faisait la fierté de l’Ile. Laisse à savoir si le successeur du président Préval, va s’engager dans la poursuite de ce projet ambitieux, comme ceci est rarement le cas en Haïti.


Rubrique: Divers
Auteur: Odelin CASSEUS | casseusodelin@yahoo.fr
Date: 28 Dec 2011
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