Le danger de l'existencede Santrado CHARLES| JobPaw.com

Le danger de l'existence


Nous vivons, mais cela n'est pas suffisant. Pour plaire a nos désirs, nous agissons bêtement. Le fruit de nos actions n'est que " Problème". C'est que nous résolvons nos problèmes chaque jour par d'autres problèmes beaucoup plus complexes et compliqués. Tel est le contenu de cet article.
Le danger de l'existence

Nous, les humains de ce siècle, nous sommes des êtres fabuleux, qui sont toujours en quête d’une vie fabuleuse. Nous osons dire que nous ne nous suffisons pas. Mais nous existons, en dépit de tout, puisque nous voyons dans la vie notre ultime bien, un bien sans lequel nous ne sommes plus. Mais pour préserver cette vie, que faisons-nous ? Nous croyons dur comme fer que les moyens sont divers. Mais lesquels sont à notre préférence ? Comment les concevons-nous ? Quelle est la portée et quels en sont les méfaits. Pour répondre à ces questions, nous ne pouvons qu’apprécier les scènes sinistres et terrifiantes, à notre humble avis, qui passent à reculons sous nos yeux sans répits.

Notre désir de survivre fait apparaitre notre innovation qui est cachée en nous dans les vire-volages intérieurs. Notre innovation d’alors se présente sous des jours différents et prend la forme de l’impression dont nous faisons de la réalité quotidienne. Ces formes-là sont tellement nombreuses, que nous aurions pris tout le temps qui a été attribué à l’univers pour qu’il soit tel qu’il est afin de les présenter une à une. Mais, nous laissant pétris par le germe de la concision, nous ne présentons que quelques-unes de ces formes, fruit de l’imagination agitée de l’homme.

I. Le monde

Le monde est la matérialisation de notre mental. Il est également, compte tenu de son état, notre effort pour apaiser notre douleur, notre effort pour toucher à notre dépassement de nous-mêmes. Chacun de ses constituants n’est pas trop loin de retrouver son semblable en nous. De son centre à ses périphéries, rien n’existe sans tisser un lien étanche avec notre corps ou notre être. Vapeur comme nous l’avons été, il était plat et uniforme, accessible à toute insulte venant de nous-mêmes. Sous notre hospice, il prend la forme dont nous voulons, la forme que nous ayons. Regardons autour de nous. Que voyons-nous ? Regardons maintenant en nous, au plus profond de nous, quelle analogie pouvons-nous en tirer ? Le monde que nous voyons est le monde que nous sommes . Par une simple envie de le modifier nous nous modifions en même temps. Mais poussés par notre caractère d’intrépide, nous nous forgeons à soulever des objections contre lui, sans rendre compte que c’est contre nous-mêmes. « Oh oui, nous avons trop de problèmes, il faut que nous finissions avec cela. Allons construire pour combattre le froid, ainsi nous n’aurions plus peur de l’hiver. » Là encore, je souris, oui, souris de notre naïveté. En pensant même à résoudre ce problème de froid, voici ce que nous faisons : désajuster notre température elle-même. Savons-nous comment ? Parce que tout ce qui est à l’extérieur de nous est aussi en nous et à l’intérieur de nous. Nous nous soucions de tout et de rien, nous nous persuadons que nous ne sommes pas confortables. Croyons-nous que la solitude vient de l’extérieur de nous ou de nous ? Laquelle de ces deux sources ? À nous de choisir. Lorsque nous aurons choisi la vraie réponse, nous sauront où positionner justement nos pas, nous saurons également comment faire pour gérer ce conflit qui se tient entre nous et nous, ce conflit qui nous divise en mille morceaux.

II. Les pays éloignés

Jusque là, nous étions amenés à répondre à une question qui reste encore insatisfaite : la réconciliation de nous avec nous-mêmes. Et nous savons, sans aucun doute, qu’un problème non résolu fera apparaitre toujours un autre problème beaucoup plus complexe. C’est la loi de la « non satisfaction ». Que j’en déplaise à ceux qui ne la fassent pas le code de la route. N’essayons pas d’abonder sur le passé, entrons dans le vif de l’actuel.

Toujours dans l’intention de plaire à notre égo, nous nous divisons et créer une des parties de nous-mêmes. Ici, notre démarche se révèle plus éloquente, puisqu’elle nous met en face de deux faces d’une même médaille : le temps et l’espace. Convaincus de toucher à notre félicité, en nous divisant, un autre empêchement encore surgit : l’incompréhension de nous-mêmes. De là, notre ignorance même en notre capacité d’unification nous met par devant cinq réalités différentes. Nous les appelons « les cinq continents ». Et notre incontinence dit tout. La flamme de nos habitudes flamboie notre désir égoïque et nous laisse encore insatisfaits et toujours dans la même mêlée. Nous sommes des êtres qui s’ignorent à l’embouchure de leur égoïsme. Voici où nous nous entassons, où nous disons pour toujours « non » au retour vers nous-mêmes, finalement « non » à la béatitude éternelle. Le divorce est tellement extrême, que nous ne nous sentons plus être capables de recourir à notre intuition. Voilà comment naître, par un effort désorienté, une légende :

III. La religion

Voici maintenant nous sommes seuls devant notre douleur et notre chagrin. Alors que la voix de la survie claironne encore à nos oreilles. Nous nous sentons à bout de notre souffle, c’est alors que nous nous mettons à contempler une réalité qui prétend être réelle à notre vue : le surnaturel. Voici dès lors notre nouveau réconfort. Nous nous forgeons un être au moyen même de notre mental, notre mental, disé-je ; un aspect crucial de nous-mêmes que nous avons ignoré. Cela ne suffit pas. Nous trouvons un endroit propice pour cajoler notre ignorance, espérant y trouver le vrai chemin. Pensée suborneur. Car ce que nous cherchons à l’extérieur de nous est à l’intérieur de nous et est en nous même ; inutile d’aller le chercher ailleurs . Nous nous rendons compte que nous sommes trompés, car à notre avis c’est trop abstrait, c’est difficile à percevoir et à en tirer une solution. Malgré grande et forte fut la ligne directrice, nous nous abstenons de ses vantardises pour plaire à notre voie. « Notre voie, nous y sommes presque ». Et c’est ce désir d’être plus tangibles qui nous pousse à entrer en colère contre la terre, donc contre nous-mêmes, que nous allons nous référer à une autre partie jugée, selon nous, plus pratique que nous appelons : « Science ».

IV. La science

C’est toujours dans l’objectif de trouver une solution que nous avons décidé de laisser glaner notre curiosité. À ce stade nous inventons tout ce qui était dans notre pouvoir. Nous avons dit qu’on doit finir avec la tradition. Cependant nous ignorons que la tradition n’exclut pas l’innovation, et qu’il suffit de reconnaitre que le principe d’homomorphisme que nous avons tenté d’expliquer s’accorde facilement à des applications diverses . Pour être plus concrets, des machines, à grand coup de marteau, sont apparues. Mais nous ne disons rien de leurs effets secondaires. « Oh si nous arrivons à maitriser l’air, ce sera plus facile, notre vie.» Danger au quintuple : des armes à feu, sans entrer dans leur diversité, sont pour beaucoup. Tout cela c’est pour remédier à des problèmes, n’est-ce pas ? Moi j’ajoute : c’est pour engendrer d’autres problèmes beaucoup plus complexe qu’auparavant.

Nous sommes lassés de faire tant de lumière sur la résolution des problèmes qui apportent en retour d’autres problèmes. Parce que, ce qui compte, malgré tout, c’est le retour de nous vers nous, le besoin d’être simple, le besoin d’Être aussi. Les inventions n’amèneront grand-chose. Au contraire cela amenuisera notre santé et occasionnera à la suite notre ruine. Tout ce que je voudrais proposer, c’est de vivre un problème bien posé (notre existence) au lieu de proposer des problèmes à des problèmes.

Santrado CHARLES
Rubrique: Divers
Auteur: Santrado CHARLES | charlessantrado@yahoo.fr
Date: 6 Jan 2017
Liste complète des mémoires et travaux de recherche