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Comment peux-tu en tant qu’étudiant contribuer à améliorer le fonctionnement de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE) ?« Le secret du changement consiste à concentrer toute votre énergie non pas pour lutter contre le passé mais à construire l’avenir. » Socrate Sujet : Comment peux-tu en tant qu’étudiant contribuer à améliorer le fonctionnement de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE) ? Ce sujet, à première vue, interpelle notre conscience intellectuelle et fait appel à notre devoir personnel. Son analyse et son interprétation nous permettent de situer son cadre conceptuel et contextuel. Ici, il s’agit d’une question purement directe et à la fois fondamentale pour nous qui sommes encore des récipiendaires. Comment pouvons-nous en tant qu’étudiant contribuer à améliorer le fonctionnement de notre faculté ? Pour tenter d’apporter une réponse à cette question, nous allons tenir compte de différents points tels : la présentation de la faculté dont nous sommes issus, l’amélioration de son fonctionnement, l’amélioration de ses aspects physique et administratif, l’amélioration des relations entre étudiants et professeurs et enfin l’amélioration de la performance académique de la faculté. Au prime abord, il paraît important pour nous de dresser un tableau historique de ce grand patrimoine. Cette faculté, créée en 1859, est à l’unanimité, la plus ancienne institution d’enseignement supérieur du pays. Le 12 janvier de l’année suivante, sous la gouvernance du président Nicolas Fabre Geffrard, elle est inaugurée sous le nom d’Ecole de Droit de Port-au-Prince. En 1944, elle est devenue la Faculté de Droit de Port-au-Prince. Il faut préciser qu’à l’époque, sa mission essentielle était de former uniquement des Avocats. Plus tard, soit en 1967, en y ajoutant l’enseignement des Sciences Economiques et Financières, elle prend l’appellation de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE) qu’elle conserve jusqu’à aujourd’hui. Dès lors, suite à l’entrée en vigueur du décret du 23 janvier 1969, elle intègre l’Université d’Etat d’Haïti. De là étant, sa mission est renforcée : enseignement et recherche en Sciences Juridiques et Economiques. Elle ne prépare plus strictement des Avocats mais s’adonne de préférence à la formation des Juristes qui pourront par la suite s’orienter vers différentes filières professionnelles. 1. Présentation de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques Comme son nom l’indique, la Faculté de Droit et des Sciences Economiques existe et évolue sous deux chapeaux. C’est un bastion de formation où l’autonomie du Droit et de l’Economie est privilégiée. Elle contient huit salles de cours, une salle de conférence, une bibliothèque, un décanat, un secrétariat, et une place dédiée à l’Illustre Anténor Firmin, etc. Elle fonctionne en deux (2) vacations (am/pm). 2. Amélioration du fonctionnement de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques Le terme amélioration selon le dictionnaire Le Nouveau Petit Robert de Paul Robert (1ère édition, 1967) vient du latin meliorare et suppose un changement, une transformation en mieux. Donc, le mot en lui-même charrie un sens précis, car améliorer sait rendre meilleur. Ici, le fonctionnement de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques est mis sur le tapis. Il est mis en évidence pour plusieurs raisons dont même la raison n’a le droit d’ignorer. D’abord, on devrait se poser quelques questions, par exemple : « Qu’en est-il du fonctionnement de cette faculté ? Est-ce que sa fonction est définie dans le vrai sens du terme puisqu’en tant qu’étudiant qui possède le sens critique et rationnel, nous savons que le bon fonctionnement d’une faculté est toujours déterminant à la fois pour bien remplir sa mission et pour le succès tant qu’académique que professionnel de ses étudiants. Lorsque nous observons et analysons ce qui se passe et ce que nous voyons à l’intérieur de la faculté, il s’avère important pour nous de dévoiler un facteur inquiétant. Ce facteur qualifié ainsi est dû à l’absence de sécurité propre au local de ladite faculté qui occasionne à plusieurs reprises divers maux. D’abord, le lieu d’enseignement des droits et des devoirs des personnes devrait être un modèle par excellence. Le plus souvent, nous qui sommes étudiants, dans la plupart des cas, sommes livrés à nous-mêmes. Et pour comble de malheur, ce sont les étudiants réguliers qui sont les principales victimes soit par manque de siège (nombre de chaises diminué), soit par manque de concentration (trop de bruit), soit par des cas de vol (perte d’objets), soit par des actes d’homicide (le cas de l’étudiant Damaël D’Haïti tué par balles dans l’enceinte même de la faculté). Et c’est pourquoi nous tenons à proposer à ce que les membres du Rectorat ainsi que ceux du Conseil décanal de la FDSE prennent en considération l’aspect sécuritaire de la faculté. Et de plus, la cour de cette institution est toujours lieu de rencontre pour discussion politique et autre. Régulièrement, il y a une musique qui dérange les étudiants durant les heures de dispensation de cours. Donc, il faudrait nous faciliter la priorité en tant qu’étudiants, en nous accordant le respect de nos droits par le privilège de suivre les cours dans un endroit sain, paisible et sécurisant selon le vœu de l’article 19 de la Constitution et l’article 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme qui dispose : «Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. » En conséquence, nous pensons que le processus de vérification de la carte d’étudiant devrait être maintenu tout au long de l’année académique. C’est un moyen de prévention et de protection des droits de tous ceux qui fréquentent le local sus décrit. 3. Amélioration des aspects physique et administratif de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques i. Aspect physique Un constat approfondi nous permet de déclarer que le séisme du 12 janvier 2010 n’a pas seulement affecté la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE) physiquement mais il l’a aussi été administrativement. Un étudiant de ladite faculté devrait être en mesure de jouir d’un environnement d’étude agréable et accueillant ; ce qui, malencontreusement, n’est pas le cas. Certes, les problèmes économiques sont difficiles à surmonter ; néanmoins, nous, les étudiants, aimerions au moins que les façades externes puissent être propres, nettoyées et entretenues et faire preuve de lieu d’étude approprié non pas comme ils essaient de le faire ces derniers jours juste avant la réouverture de la faculté. Ce travail devrait être poursuivi au niveau de l’aménagement des toilettes et des salles de classe. Ce sont des structures de base importantes pour l’usage quotidien des étudiants. ii. Aspect administratif En ce qui concerne l’administration proprement dite, il est impensable voire incroyable que la plus ancienne institution d’enseignement supérieur du pays essuie jusqu’ici des problèmes d’internet, de scannérisation et ne peut fournir convenablement et rapidement les services réclamés par les étudiants. A l’heure de la technologie moderne, cet établissement d’enseignement ayant formé de hauts dignitaires de ce pays devrait détenir du matériel informatique efficace pour pouvoir donner des résultats efficients. Il manque également à cette faculté une salle d’informatique standard afin de faciliter les recherches et travaux pratiques des étudiants ainsi qu’une cafétéria. Cette dernière permettra aux étudiants de goûter quelque chose pour soulager leur faim quotidienne car les conditions dans lesquelles ils s’efforcent de poursuivre leurs études sont difficiles et amères. 4. Amélioration des relations entre Etudiants et Professeurs de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques Les relations entre étudiants et professeurs méritent d’être plus cordiales et respectueuses. Les petits clans détenteurs d’informations utiles ou d’une connaissance avancée dans une matière quelconque gardent pour eux-mêmes les fruits de leur savoir. Entre eux, les étudiants mènent une vie égocentrique. Certains professeurs les regardent comme étant de futurs adversaires dans la vie et non comme des apprenants. Certains ne répondent pas à des questions à eux posées sous prétexte d’ignorance. De ce fait, les étudiants ne font qu’accumuler des lacunes. De leur coté, les étudiants manquent de respect à leur guise à des professeurs qu’ils n’apprécient pas pour une raison personnelle. Ce qui occasionne en conséquence un duel silencieux et vindicatif entre ces deux groupes de personnes. L’esprit d’équipe devrait primer puisque le progrès de chacun assure le succès du collectif. En outre, quelques professeurs donnent trop de retard dans l’horaire de leur cours. Vu la conjoncture socio-politico-économique du pays, les étudiants se doivent de rentrer à une heure modérée chez eux. Quoique les professeurs peuvent rencontrer des embuches en chemin, ces retards ne doivent en aucun cas se reproduire assez souvent ni les empêcher de boucler leur programme. Les étudiants feront aussi l’effort de s’appliquer dans leurs devoirs de recherches afin de les remettre à temps. Un respect mutuel entre Etudiants et/ou Professeurs doit exister pour permettre à chacun de jouir de ses droits et devoirs. 5. Amélioration de la performance académique de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques L’amélioration de la performance académique de la FDSE constitue un point fondamental. En effet, pour parler de la performance dans le cadre d’une institution, il faudrait questionner ses moyens mis en place pour atteindre les résultats escomptés. La FDSE, depuis quelques années offre à ses étudiants une formation loin d’être de qualité. Ce que les membres du Rectorat ainsi que ceux du Conseil décanal appellent une année académique est à peu près une période de six mois d’étude. Par rapport, à ce que nous sommes en train de vivre, nous pensons que si la faculté veut améliorer sa performance académique, elle doit mettre à la disposition de ses étudiants une bibliothèque moderne avec des ouvrages récents (et pourquoi pas selon notre vœu, une bibliothèque virtuelle). Il faut qu’il y ait un directeur aux affaires académiques dans cette prestigieuse institution. Il faut que les étudiants puissent avoir accès régulièrement à l’internet, car de nos jours, l’informatique joue un rôle prépondérant dans la performance académique de tout centre de formation universitaire, d’où l’aspect utilitaire de la technologie. Pour pouvoir aboutir à la réalisation d’un tel rêve, il ne sera qu’une question de volonté et de conscience collective. Si la FDSE veut améliorer sa performance académique, faudrait-il qu’elle définisse un plan académique répondant à un système d’étude efficient et équilibré pour pouvoir standardiser un succès d’une grande efficacité. En conclusion, nous croyons avoir débattu les différents points du sujet. Bien que nos réflexions soient en quelque sorte limitées, nous savons avec certitude que nous n’avons exercé que notre métier d’étudiant quant à la présentation de la faculté, l’amélioration de son fonctionnement, l’amélioration de ses aspects physique et administratif, l’amélioration des relations entre étudiants et professeurs, et enfin l’amélioration de la performance académique de la faculté. C’est pourquoi, nous avons osé proposer des conseils et des solutions puisque le temps n’est plus seulement à la parole mais aussi à l’action. Notre passé nous a déjà donné des leçons qui peuvent nous servir de base pour notre expérience future. Nous encourageons en conséquence tous les concernés à se dévouer pour la cause de notre faculté, car pour répéter Socrate : « Le secret du changement consiste à concentrer toute votre énergie non pas pour lutter contre le passé mais à construire l’avenir. » Les Responsables du Décanat feront-ils cas de nos suggestions ? Ne voit-on pas la nécessité pour qu’il y ait une amélioration adéquate au niveau du fonctionnement de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE) ? Du moins, nous espérons fermement un changement pour les générations futures. Notre faculté se doit encore de garder son image et sa fierté malgré tous les affronts qu’elle subit. Nous aurions pu réfléchir, voire en dire beaucoup plus mais nous préférons nous borner à cette fin. « Ce qu’a émis notre pensée N’est qu’un souffle En matière de cogitation Parmi tout ce qui Egrène l’horloge De notre esprit… » Texte rédigé par Katia Bélony et Abner Eugène, tous deux étudiants de la 3e Année Juridique Soir Rubrique: Education Auteur: Katia BELONY | Date: 29 Nov 2013 |
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