Al-Qaida Maghreb Islamique au NIGERde Moussa Youssouf Maiga| JobPaw.com

Al-Qaida Maghreb Islamique au NIGER


Le terrorisme d'Al-Qaida Maghreb Islamique nuit à nos jeunes démocratiqus. A près la famine et la mal gouvernance, AQMI est persona no grata au Niger, au Mali, en Mauritanie.Nous avons donc le devoir civique de les dénoncer et de les arrêter.
Nul n’est censé ignorer la loi
I) ANALYSE CRIMINELLE DU TERRORISME D'AQMI (Al-Qaida Maghreb Islamique) au NIGER.
Deux enlèvements en plein jour, et en sus, dans une capitale sécurisée (Niamey), méritent une analyse criminelle de ce sublime spectacle made by AQMI.
*Annulation du rallye Paris-Dakar,
*Insécurité permanente, mixte rebelles touaregs et AQMI: pertes économiques pour les populations, insécurité sur les routes commerciales, privation de libertés de mouvement et de circulation,
*Assassinat de l'humanitaire français Michel Germaneau,
*15septembre 2010, prise d'otage de Cinq (5) français, un (1) malgache et un (1) togolais,
7 janvier 2011, enlèvement et assassinat de deux (2) français: Vincent Delory et Antoine De Léocour,
Qualification des faits:
 Pour l'article 3 de la Charte des droits fondamentaux de l'union européenne du 7 décembre 2000, il y a atteinte à la vie humaine: 1°) « toute personne a droit à la vie », 2°) « nul ne peut être condamné à la peine de mort, ni exécuté ». AQMI a assassiné des français, lâchement exécutés. Or, l'assassinat est une atteinte à la vie de la personne humaine, selon l'article221-1 du code pénal français: « le fait de donner volontairement la mort à autrui constitue un meurtre. Il est puni de de trente ans de réclusion criminelle ». Le crime est donc établi, car les deux otages ont été tués froidement. Il y a eu volonté expresse de donner la mort, quelle que l'issue de la situation.
 Pour l'article 1 de la même charte, il y a atteinte à la dignité humaine, car les terroriste d'AQMI ont ciblé dans le fameux restaurant_ le Toulousain_ où l'enlèvement a été perpétré, des ressortissants français. Par cet acte il y a eu discrimination, et violation de la dignité humaine.
 Enfin la capitale, Niamey a été le théâtre de cet enlèvement, ce qui est une atteinte grave à la sécurité de l'Etat, et une nouvelle menace pour tout ceux qui résident dans la capitale: ressortissants comme autochtones. La menace au sens de l'article 414 du code pénal est défini comme: « tout acte d'intimidation qui inspire la crainte d'un mal ». D'un mot, il y a menace au sens sécuritaire, toutes les fois qu'un individu, ou un Etat a peur, ou s'inquiète pour sa sécurité. Il y a menace, car les actions terrorisme ne sont pas prévisibles. Ce qui explique la nature complexe des actes terroristes: Article 421-1 : « constitue des actes de terrorisme, lorsqu’elles sont du « intentionnellement » en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur, les infractions suivantes :«- Les atteintes volontaires à la vie, les atteintes volontaires à l’intégrité de la personne, l’enlèvement et la séquestration ainsi que le détournement d’aéronef, de navire ou de tout autre moyen de transport… ». Article 421-2 : « -…le fait d’introduire dans l’atmosphère, sur le sol, dans le sous-sol, « dans les aliments ou les composants alimentaires » ou dans les eaux, y compris celles de la mer territoire, une substance de nature à mettre en péril la santé de l’homme ou des animaux ou le milieu naturel ». D'où la nécessité d'une veille sécuritaire.
II) Du Devoir de Dénonciation
« La dénonciation, effectuée par tout moyen et dirigée contre une personne déterminée, d’un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l’on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu’elle est adressée soit à un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit à une autorité ayant le pouvoir d’y donner suite ou de saisir l’autorité compétente, soit aux supérieurs hiérarchiques ou à l’employeur de la personne dénoncée » art. 226-10 du Code pénal français.
Il est trivial de vouloir rappeler et démontrer avec force arguments, la place on ne plus cruciale des forces de l’ordre (la police, la gendarmerie et l’armée) en matière de sécurité et tranquillité publique. L’article 12 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen (ddhc, 26 août 1789) consacre historiquement cette institution de l’Etat, à savoir que : « la garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force publique est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux à qui elle est confiée ».
Depuis l’enlèvement et le lâche assassinat de deux français au Niger ; enlèvement perpétré au cœur même de la capitale du Niger (Niamey), l’heure n’est plus aux jérémiades, mais à l’action patriotique et guerrière. En s’attaquant à la capitale, Al-Qaida Maghreb Islamique a signé son arrêt de mort, car les nigériens, en l’occurrence les forces de l’ordre porteront la guerre jusqu’aux derniers retranchements des terroristes. Les nigériens face à cette attaque, doivent se lever comme un seul homme pour apporter leur aide aux forces de l’ordre. Car Al-Qaida Maghreb Islamique a défié chaque nigérien partout où il se trouve, car la nation entière est en danger. Personne, qu’il soit au Niger, ou à l’étranger ne peut rester indifférent devant cette action terroriste d’AQMI. Il est temps urgemment que chaque nigérien se pose cette question : SUIS-JE en SECURITE ? Et que DOIS-JE FAIRE ? Est-ce que ce qui est arrivé aux deux français assassinés, peut m’arriver, ou toucher mes proches ?
Il ne s’agit plus aujourd’hui de se demander à quoi servent alors les autorités ? Mais de se décider à faire quelque chose d’utile et de patriotique, qui participe en démocratie du devoir républicain ; à savoir le devoir de dénonciation des criminels et des malfaiteurs, qui portent atteintes aux personnes et aux institutions. Le drame de notre jeune compatriote en instance de se marier qui a perdu son futur mari, doit nous interpeller.
La police, la gendarmerie et l’armée font leur travail, au péril de leur vie défendent et protègent notre sécurité. Mais ce combat, cette guerre contre les terroristes ne peut aboutir, que si chaque citoyen apporte sa contribution, en dénonçant toute présence suspecte des membres d’AQMI dans nos villes. La sécurité est une affaire qui concerne chaque citoyen. C’est pourquoi aujourd’hui en face de cette nouvelle situation dangereuse, il importe d’instituer un Droit républicain à la dénonciation de tout ennemi de l’Etat. La dénonciation en effet se justifie et devient légale en matière de prévention et de répression du terrorisme.
En l’absence de Plan Vigipirate au Niger, il faut instituer le Droit civique à la dénonciation. Autrement dit, il faut faire de la dénonciation un devoir républicain. Elle ne consiste pas à s’adonner à la délation_ qui est de la mauvaise dénonciation, ou dénonciation calomnieuse_ en nuisant au voisin, comme les délateurs qui ont agi injustement contre Socrate. Non ! Nous préconisons une dénonciation efficace et contrôlée.
Notre concept de dénonciation se veut un refus de se rendre complice d’injustice ; d’assistance désintéressée aux lois et aux institutions, en vue de la sauvegarde de la sécurité publique et de la tranquillité publique. D’un mot, la dénonciation consiste à signaler aux autorités, et aux pouvoirs judiciaires, tout délit ou crime en train de perpétrer, ou en préparation.
En clair, nous voudrions par cette modeste réflexion susciter de nouvelles attitudes, de nouvelles prédispositions sécuritaires. Cette nouvelle éthique de la sécurité que nous professons, est conforme à l’esprit de l’article 2 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui énonce que : « le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la prospérité, la sûreté et la résistance à l’oppression ».
Le Niger est un pays souverain, tolérant et laïc, et de surcroît hospitalier. Au nom de cette souveraineté que consacre l’article 3 de la ddhc, à savoir que : « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément », le Niger et son peuple ne peuvent tolérer que des étrangers_ des terroristes_ viennent ébranler sa tranquillité publique et entamer sa souveraineté.
Les différentes déclarations des droits de l’homme reconnaissent le droit à l’oppression et à la résistance. Il nous revient donc de résister par tous les moyens à AQMI. Ne restons pas statiques et indifférents, car l’honneur du Niger est en jeu. La sécurité de nos familles, de nos amis, de notre nation est en jeu. Le bon citoyen en démocratie n’est pas un lâche, ni un sycophante_ qui peut trahir son Etat au profit de l’ennemi_ ; mais un patriote qui fait son devoir de prévention de la sécurité de l’Etat .La guerre contre AQMI est donc collective. Et pénalement, nous estimons que c’est un droit de légitime défense que lutter contre AQMI.
Nous avons le bonheur au Niger d’avoir des forces de l’ordre au service de la république _contrairement à la Côte-d’Ivoire_, aidons-les à back bouler AQMI hors de nos frontières. Lorsque par exemple la France était sous l’occupation allemande, les patriotes français se sont organisés pour résister contre l’envahisseur jusqu’à la victoire totale. Historiquement et rétrospectivement, nous dirons qu’ils ont fait leur devoir de citoyens. Il est donc juste aujourd’hui que tous les citoyens nigériens se lèvent et fassent corps pour lutter contre l’agresseur. Car, aussi longtemps que le territoire est gangréné par des bandits et des terroristes, le Niger et son peuple ne sont pas libres et en sécurité. AQMI occupe illégalement le nord du Niger, et constitue par sa présence et ses actions terroristes une agression contre la souveraineté du Niger. C’est raison pour laquelle sans hésitation, la guerre juste contre AQMI est légitime par-delà le bien et le mal.
A terme, nous dirons que la sécurité est une valeur fondamentale pour tout Etat. C’est pourquoi chaque citoyen nigérien doit être un chevalier de la sécurité. La dénonciation, mieux le devoir de dénonciation n’est pas un mal en soi, mais un impératif catégorique au sens kantien du terme, nécessité par les nouvelles circonstances, par la nouvelle donne de l’insécurité. Cette dénonciation peut être une réponse, un moyen de lutter contre les criminels et les terroristes. Elle a beau être condamnée au regard des droits de l’homme et des libertés fondamentales, elle reste et demeure stratégiquement une arme contre les malfaiteurs et les terroristes. Mieux, dans une perspective managériale, il est possible de s’inspirer des méthodes de dénonciations pratiquées par les entreprises américaines à l’encontre de leurs cadres. En ce cas la dénonciation apparait comme un code de déontologie que chaque agent doit signer, en vue de dénoncer les comportements malsains de ses collègues qui nuisent aux intérêts de l’entreprise.
En fonction de ce qui précède, il dire crûment que, l’urgence de la menace et du danger que constitue AQMI, doit contraindre les autorités à revoir leurs méthodes de prévention et de répression des associations de malfaiteurs. Les lois aujourd’hui doivent s’adapter aux situations politiques pour que la sécurité soit effective.

Youssouf Maiga Moussa
DESS Sécurité Publique

Rubrique: Culture
Auteur: Moussa Youssouf Maiga | youssmaiga@yahoo.fr
Date: 19 Jan 2011
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